L'attaque perpétrée par les frères Kouachi a fait 12 morts à la rédaction du journal Charlie Hebdo, le 7 janvier 2015. Le lendemain, Amedy Coulibaly tuait une policière municipale, Clarissa Jean-Philippe, à Montrouge, en banlieue parisienne. Le 9 janvier de la même année, il exécutait quatre hommes lors d'une prise d'otages à l'Hyper Cacher, une épicerie juive située Porte de Vincennes, à Paris. C'est pour rendre hommage à ces victimes que quelques centaines de personnes se sont rassemblées samedi soir place de la République à Paris, dans un hommage sobre aux 17 victimes, dont les noms ont été lus. Une "toile participative" a également été déroulée au pied de la statue, faite de mains colorées où des dizaines de personnes ont inscrit un message.
Le rassemblement avait été annoncé tardivement, vendredi 6 janvier, à l'appel de l'Association française des victimes du terrorisme (AfVT), soutenue par plusieurs organisations dont SOS Racisme, la Licra et l'UEJF. "On ne pouvait pas ne pas être là", a dit à la presse Guillaume Denoix de Saint-Marc, directeur général de l'AfVT, un panneau "Je suis toujours Charlie" à la main. "On s'aperçoit qu'après chaque attentat le temps de cohésion nationale est de plus en plus court", a-t-il relevé, regrettant "une banalisation des attentats" contre laquelle "il faut lutter". Pour Dominique Sopo, président de SOS Racisme, il faut "un travail de vigilance de long terme par rapport à ceux qui veulent exploiter des failles dans la société française pour diviser, ce que font d'ailleurs les jihadistes".
"Il pleut, il fait froid, je suis un peu enrhumée, mais je suis quand même venue, parce qu'il fallait que je sois là", explique une femme âgée, appuyée sur une canne, qui a connu Cabu lorsqu'il dessinait dans un amphithéâtre d'université en mai 68. "Cela fait quelque chose, surtout que ça a été le point de départ de tout ce qui a suivi après", ajoute-t-elle, en référence à la vague d'attentats qu'a connue la France en deux ans. "Il est où l'esprit du 11 janvier ?", a dit Marie, désabusée, évoquant la manifestation géante après les attentats de janvier 2015. "La solidarité, ce n'est pas un jour de manifestation. Tous les jours les victimes ont besoin d'attention, de reconnaissance", a insisté cette membre de l'AfVT, pensant aux "blessés qui se font opérer tout le temps".
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