7 janvier 2015 - 7 janvier 2017. Il y a deux ans jour pour jour, les frères Kouachi perpétraient une tuerie dans les locaux de Charlie Hebdo. 12 personnes, parmi lesquelles Cabu, Wolinski et Tignous, succombaient sous les balles. Invité de RTL ce samedi, Riss, actuel directeur de l'hebdomadaire qui a été grièvement blessé à l'épaule ce jour-là, reconnaît que "c'est une date que l'on appréhende toujours un peu au journal, c'est une date symbolique. Tous les jours, c'est un peu le 7 janvier. On a ça en mémoire, et c'est difficile d'oublier tout ça."
Pour l'édition spéciale de Charlie Hebdo le 4 janvier, le journal satirique, qui compte 60.000 abonnés, titre en une : "2017, enfin le bout du tunnel". Quelle interprétation faut-il en tirer ? "Le tunnel en question, c'est en fait le canon d'une arme pointé sur un pauvre quidam. Il y a quelque chose d'un peu ironique et d'un peu désabusé, c'est-à-dire que l'on espère un jour sortir de cette situation dans laquelle les Français vivent. Une situation de crainte et d'inquiétude de voir de nouveaux attentats arriver."
On essaie de ne pas se laisser prendre en otage et laisser nos vies être dictées par cette violence
Riss, directeur de "Charlie Hebdo"
Malgré cette attaque, Riss et ses équipes continuent-ils à travailler aussi librement ? "On ne va pas renoncer à notre métier, on ne va pas renoncer à notre passion à cause de tout ça (...) On essaie de ne pas se laisser prendre en otage et laisser nos vies être dictées par cette violence", confie celui qui vit toujours sous très haute protection policière. Le même dispositif policier entoure l'humoriste au quotidien. "C'est un mal nécessaire. On se dit que les années vont passer, peut-être que les choses évolueront. C'est aussi l'espoir qui fait que l'on accepte ce genre d'inconvénient."
Depuis l'attentat contre Charlie Hebdo et l'Hyper Casher porte de Vincennes à Paris, la France a basculé dans le terrorisme de masse (attentats à Paris le 13 novembre 2015, à Nice le 14 juillet 2016). Quel regard porte Riss sur ces attaques ? "Tous les attentats provoquent les mêmes traumatismes et les mêmes souffrances, que ce soit le Bataclan, Nice ou Charlie Hebdo. À Charlie Hedbo, les gens qui ont été assassinés étaient des personnalités engagées qui défendaient des idées précises, des formes d'expression particulières comme le dessin satirique. On a voulu faire taire des voix", conclut Riss, qui n'a pas le sentiment que Charlie Hebdo est "ultra-provocateur".
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