EN IMAGES - Jude Law présent dans la "jungle" de Calais pour soutenir les migrants

REPLAY - La star de "Sherlock Holmes" a rendu visite aux 3.700 migrants qui vivent dans la "jungle" de Calais.

La star britannique Jude Law est allé à la rencontre des migrants de Calais.

Crédits : PHILIPPE HUGUEN / AFP
La star britannique Jude Law est allé à la rencontre des migrants de Calais.

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Ce n'est pas un terrain sur lequel on a l'habitude de le voir. Le 21 février, Jude Law, bonnet enfoncé sur le crâne, boots très vite recouvertes de boue et veste épaisse rembourrée, était à Calais. La star britannique, accompagnée de plusieurs comédiens britanniques dont Tom Odell et Tom Stoppard, a lu des textes de réfugiés devant 200 migrants dans le but d'alerter l'opinion britannique sur le sort des mineurs isolés.

Une centaine de personnalités britanniques a paraphé une lettre ouverte, envoyée au premier ministre britannique David Cameron, dans laquelle elle demandait d'accueillir les mineurs isolés vivant à Calais qui ont de la famille au Royaume-Uni. L'acteur a traversé le camp pour se diriger vers le dôme du Good Chance Theatre. De la musique afghane accompagnait la lecture des textes traduits en arabe, kurde, pachtoune et farsi par des associatifs.

Engager une démarche humanitaire pour que disparaisse ce camp de misère

Fabienne Buccio, préfète du Pas-de-Calais

Cette visite intervient à deux jours de l'expiration d'un ultimatum. Mardi 23 février au plus tard, 1.000 à 2.000 migrants doivent, à la demande de l'État, quitter la partie sud de la jungle de Calais notamment pour des raisons sanitaires. Les migrants devraient être déplacés dans le nord de la jungle où des conteneurs, que Xavier Bertrand, le président de la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie, a visités, ont été installés.

Pour la préfète du Pas-de-Calais, deux mots doivent prévaloir : humanité et fermeté. "Arrêté d'expulsion ne veut pas dire qu'il va y avoir concours de la force publique. Une seule volonté : engager une démarche humanitaire pour que disparaisse ce camp de misère qui sert de base aux passeurs."

Cette décision a été contestée devant la justice par une dizaine d'associations qui ont déposé un référé suspension qui doit être examiné le 23 février au tribunal administratif de Lille. Yann, du collectif Utopia 59, pointe du doigt l'amateurisme de l'État. "On veut simplement que de vrais camps soient construits. On veut des solutions pérennes pour tout le monde. Ce n'est pas ce qui est proposé aujourd'hui."