Si le défunt ne s'est pas explicitement exprimé contre le don de ses organes, il n'appartient plus à ses proches de se prononcer en son nom. Selon le texte de la loi Santé, les familles ne seront plus consultées mais seulement informées du prélèvement envisagé. Une disposition censée permettre d'augmenter le nombre de greffons disponibles. Le taux de refus avoisine les 40%, alors que, selon un sondage de 2013, 80% des Français seraient prêts à donner leurs organes.
Micheline, la mère de Sandrine, décédée dans un accident de la route, a été confrontée au don d'organes. Si elle avait accepté que sa fille soit prélevée, convaincue par les amis de cette dernière qu'elle y était favorable, Micheline considère que la situation aurait été différente avec la législation prévue par la loi Santé. "Si elle avait été prélevée sans me demander, je pense que j'aurais eu une réaction inverse au don d'organes", assure-t-elle.
Selon Julien Charpentier, médecin coordinateur du don d'organes à l'hôpital Cochin (Paris), "la loi met en avant le registre national du refus, sur lequel on peut s'inscrire si l'on est contre le don d'organes. Très peu de gens le connaissent et y sont inscrits. Aller au devant d'une famille en lui disant 'votre proche n'était pas inscrit au registre national du refus, donc on peut faire le prélèvement' me paraît extrêmement brutal et violent et pas forcément à même de diminuer leur douleur".
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