Disparition de Maëlys : ce qu'a dit le principal suspect aux juges

"L'Express" a pu consulter la dernière audition de Nordahl.L, mis en examen depuis le 3 septembre dernier. Il s'y défend de toute culpabilité livrant des explications à chaque question des juges.

Maëlys a disparu depuis le 27 août 2017

Crédit : JEFF PACHOUD / AFP

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Plus d'un mois après la disparition de la petite Maëlys, l'enquête se poursuit et les doutes autour du principal suspect s'accumulent. Mais celui-ci répond à toutes les interrogations posées par les juges d'instruction. C'est en tout cas ce que rapporte L'Express qui a pu consulter la dernière audition de Nordahl.L, le 3 septembre dernier. Des verbatims précieux bien qu'ils n'apportent pas grand chose à ce que l'on sait déjà de l'affaire. Ils montrent que le suspect n'émet pas de doute, qu'il n'est "jamais déstabilisé", commente le site d'information.

Pourtant les suspicions sont nombreuses autour de lui et les magistrates qui l'interrogent doutent de son innocence et estiment qu'il lui arrive d'adapter ses réponses en fonction des questions. "Non je n'adapte pas, j'essaie de me rappeler des souvenirs de cette soirée au maximum", rétorque-t-il en expliquant que "le fait de reparler, ça fait des flashs", mettant les oublis sur le compte de l'alcool. C'est ainsi qu'il a finalement avoué que la fillette de 9 ans était bien montée dans sa voiture pendant le mariage après avoir d'abord nié les faits. Les enquêteurs avaient en effet trouvé l'ADN de l'enfant disparue sur le tableau de bord de son Audi A3.

Je ne me rappelle pas l'avoir touchée

Nordahl.L, principal suspect dans la disparition de la petite Maëlys

"Quand j'étais à table et qu'elle a vu la photo de mes chiens sur mon téléphone, j'ai parlé avec cette petite. C'était la première fois que je la voyais", s'est-il alors défendu, toujours selon L'Express. Les histoires des chiens dans le coffre de la voiture, du petit garçon blond et du short tacheté sont évoquées, ainsi que le surnom de "tonton" qu'aurait donné Maëlys au suspect pendant la soirée.

À la question de l'une des juges pour savoir s'il a touché la fillette, il répond : "Je ne me rappelle pas l'avoir touchée, peut-être en l'aidant à descendre de la voiture car c'est une trois-portes. Je ne me rappelle pas l'avoir prise dans les bras." En ce qui concerne le fameux short qui l'aurait poussé à repasser chez sa mère pour se changer et jamais retrouvé par les enquêteurs, le suspect explique qu'il l'a jeté "dans un conteneur poubelle" car il ne "voulait pas que [sa] mère sache" qu'il "boit et conduit en même temps".

Il justifie également son absence lors des recherches de la fillette vers 3 heures du matin en plaidant qu'il est allé "chercher des produits stupéfiants". À son retour au mariage, environ 1 heure plus tard, il ne participe toujours pas aux recherches. Ce qu'il ne nie pas. À l'issue de ces questions début septembre, il est donc mis en examen et écroué. Il reste présumé innocent et, si les doutes persistent, aucune preuve accable l'ex-militaire. Les parents de Maëlys lui ont toutefois demandé, le 28 septembre dernier, de "révéler ce qu'il sait".

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