Déficit de la SNCF : des trains Intercités sont en sursis

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- Annie Lemoine, journaliste et écrivain,
- Ivan Rioufol, éditorialiste au Figaro,
- Xavier Couture, producteur,
- Alain Duhamel, éditorialiste politique sur RTL.

Déficit de la SNCF : des trains Intercités sont en sursis

Ce mardi, un rapport commandé par le ministère des Transports a été remis au gouvernement. Il évoque des pistes pour faire face à l'énorme déficit de 400 millions d'euros de la SNCF. Parmi les solutions avancées, la suppression de lignes d'Intercités est sans doute la plus marquante des toutes.

Jugés trop vieux, pas assez fréquentés et victime de la concurrence, certains Intercités sont appelés à disparaître. Le texte propose en effet l'arrêt des trains de nuit et la substitution de plusieurs liaisons par des autocars. Il envisage aussi la fermeture des trajets moins rentables.

Faut-il sacrifier les Intercités sur l'autel de la rentabilité ?

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Annie Lemoine estime que la SNCF doit réagir et rationaliser pour faire face aux 400 millions d'euros de déficit. Elle veut croire que la commission menée par le député socialiste Philippe Duron a fait correctement son travail même si l'exploitation de certaines de ces lignes Intercités coûte trop cher à la compagnie ferroviaire.

Il faut espérer que le calcul global sera fait par le ministre avant de prendre une décision concernant l'avenir de ces Intercités (...). Prendre le train est quelquefois plus économique parce qu'on voyage dans des conditions écologiquement intéressantes.

Annie Lemoine, journaliste et écrivain

Pour Ivan Rioufol, cette solution est indéfendable à plusieurs titres. Il estime que la suppression de certaines lignes de trains Intercités est une insulte au progrès. Selon lui, elle incite les Français à revenir au car ou à la voiture alors même que le discours écologique les invite à réduire leur utilisation. Il pense aussi que cette proposition est une provocation énorme à la France périphérique car elle aggrave son sentiment d'abandon vis-à-vis de la banlieue.

La solution est d'assumer un service public ferroviaire qui dessert naturellement les endroits rentables et non rentables, quitte à perdre de l'argent. Si vraiment on n'accepte pas cette logique, on privatise.

Ivan Rioufol, éditorialiste au Figaro