Il est là, quelque part dans notre ventre, précisément dans le système
digestif qui relie l'intestin à la paroi abdominale. Dîtes bonjour à votre
mésentère ! C'est une petite révolution qui vient de se jouer dans la
représentation du corps humain : il vient de gagner un nouvel organe, le
mésentère donc. Jusqu'à présent, cette partie de notre corps était
considérée comme une structure fragmentée avec de multiples parties séparées,
mais des chercheurs irlandais viennent de découvrir qu'il s'agissait en réalité
d'une seule et même composition continue. Leurs travaux sont publiés dans la
revue scientifique The Lancet. Le mésentère devient ainsi le 79e organe du corps
humain.
Reste à savoir à quoi le mésentère sert. Car, si les chercheurs ont identifié
sa forme, ils n'ont pas encore exploré sa fonction. Il pourrait jouer un rôle
dans des maladies digestives et abdominales. Sa découverte ouvre donc le champ à des études médicales jamais explorées, la science mésentérique, qui pourrait à
terme déboucher sur des traitements. En attendant, vous trouverez ce matin dans
20 Minutes un beau dessin de votre mésentère. Les fins gourmets vous diront
qu'ils savaient déjà, le mésentère c'est aussi comme ça qu'on appelle la fraise
de veau, un abat blanc connu des amateurs de tripes.
À lire aussi ce matin, deux récits de survivants. C'est un récit qui prend
aux tripes. Le récit de Rafael Henzel dans L'Équipe. Rafael est un journaliste
brésilien, il est l'un des six survivants du crash qui a coûté la vie à 71
personnes en Colombie le mois dernier. Parmi les victimes figure quasiment toute
l'équipe de foot de Chapecoense que Rafael suivait. Son visage est encore
balafré, il a des lésions aux côtes et aux pieds qui le font souffrir, mais il a
quitté l'hôpital et il est sorti d'affaire. Il raconte ce dernier voyage, "ce
vol de la mort" comme il dit avec 20 de ses confrères journalistes tous morts
dans le crash... Il se souvient de l'euphorie des footballeurs et journalistes
qui partaient pour le match de la finale de la Copa America : "On était heureux
jusqu'au bout, ceux qui sont morts n'ont rien senti. Personne n'a réalisé ce qui
se passait, les lumières dans l'avion se sont éteintes, il n'y a pas eu de
message d'alerte, les masques à oxygène ne sont pas tombés, on a juste mis nos
ceintures de sécurité, on a entendu les moteurs s'éteindre, l'avion s'est mis à
planer, il était stable et tout d'un coup il y a eu un choc terrible". Rafael
s'est réveillé 7h plus tard, coincé dans un arbuste, deux confrères morts autour
de lui. Les secours parviennent jusqu'à lui par miracle.
Aujourd'hui, Rafael s'interroge lui aussi sur les responsables de cette
tragédie, si l'équipage n'avait pas les ressources pour faire le plein de
l'avion, pourquoi n'ont-ils pas demandé aux passagers ? "On aurait pu se
cotiser, réunir 10.000 dollars pour faire une escale et remplir le réservoir",
dit-il. Il est révolté mais il savoure aussi sa renaissance : "J'entame une
deuxième vie, dit-il, je viens de fêter mes trente jours."
L'autre survivant du jour, c'est Michel Polnareff. Entretien exclusif à Paris Match avec photo sur son lit d'hôpital sans lunettes et avec masque à oxygène
sur le nez. "La grande faucheuse ne m'a pas eu cette fois-là !" Le chanteur
victime d'une double embolie pulmonaire est désormais tiré d'affaire et revient
sur son hospitalisation, son conflit ouvert avec le producteur Gilbert Coullier
qui l'a accusé d'être un malade imaginaire. "Lui-même est peut-être un
producteur imaginaire", s'exclame -t-il. Polnareff ignorait que Coullier n'avait
pas souscrit d'assurance pour ses spectacles. "C'est son problème, pas le mien",
dit Polnareff, qui compte bien reprendre sa tournée en commençant à Paris Salle
Pleyel. Quand on tombe de cheval il faut remonter ! D'ici là, sa priorité est de
veiller sur son fils. "Cette histoire, dit-il, m'a responsabilisé, je vais
prendre des précautions financières pour le protéger ainsi que ma
compagne."
Dans la presse aussi ce matin, la politique. Avec un long entretien de
Jean-Luc Mélenchon au Monde de cet après-midi pour dire qu'il a réuni près de
500 parrainages et pour poser une question : "À quoi bon un candidat du PS
?" Mélenchon qui, nous rappelle ce matin Libération, est le seul candidat à la
présidentielle à proposer "une réduction de la part des protéines carnées dans
l'alimentation, au profit des protéines végétales". "Son ennemi, c'est la
viande", titre Libé. La bidoche, c'est pas son trip. Viva quinoa.
Mais en fait, le papier politique qu'il faut lire ce matin, c'est la tribune
de Robert Redeker dans Le Figaro, une réflexion sur la langue française malmenée
par Hollande. Le philosophe revient sur la multitude de fautes d'orthographes
dans les tweets envoyés par l'Élysée le 31 décembre et qui s'inscrivent selon
lui dans "la droite lignée d'innombrables petites attaques contre la langue
française dont François Hollande s'est rendu coupable". Par exemple en usant et
abusant du redoublement du sujet : "la police, elle m'a fait confiance", "la
croissance, elle est là". "À travers cette horreur syntaxique, le chef de l'État
parle aux Français comme à des enfants de maternelle. Il n'est pas le seul, la
quasi-totalité de ceux qui font profession de parler, journalistes y compris, ne
parlent plus français, ils parlent un ersatz de français misérable en
vocabulaire et rachitique en syntaxe, aucune idée ni pensée ne peut naître en
pareil désert. Les mots sont des monuments, la langue est la chair de la nation,
maltraiter la langue c'est blesser cette chair."
On termine avec la bonne chair. Oui, avec l'autre étude scientifique du jour à lire sur le site The Conversation et qui nous explique pourquoi on est à cran
quand on a les crocs. Cela vous est peut-être déjà arrivé de vous emporter
contre quelqu'un alors que vous aviez l'estomac vide ? Si c'est le cas, vous
avez fait l’expérience de la "colère du ventre vide" et des chercheurs viennent
de l'expliquer. On savait que la faim faisait baisser la concentration. Ventre
affamé n’a point d’oreilles, dit d'ailleurs le dicton.
Quand on est en hypoglycémie, le cerveau va assimiler la situation à un
danger de mort et envoyer à plusieurs organes du corps l’instruction de
synthétiser et de libérer des hormones dont le rôle est de faire augmenter le
taux de glucose dans la circulation sanguine. Et dans ces hormones, il y a
l'adrénaline, une réaction de colère. Les chercheurs ont même trouvé un mot pour
ça, la "crolère". Vous avez le droit de le placer dans une discussion
aujourd'hui, surtout si vous parlez de votre mésentère !
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