C'est une Allemagne sidérée qui s'interroge ce vendredi 17 mars sur la personnalité et les antécédents psychiatriques du copilote de l'Airbus A320 de Germanwings qui s'est écrasé dans les Alpes, faisant 150 morts, tandis que les recherches de la seconde boîte noire se poursuivent en France.
Andreas Lubitz, soupçonné d'avoir provoqué volontairement la chute de l'avion de la compagnie à bas prix Germanwings, a souffert d'une grave dépression il y a six ans alors qu'il effectuait sa formation de pilote, révèle vendredi le quotidien Bild, sur la base de documents officiels auxquels il a eu accès.
Le jeune homme, originaire de la petite ville tranquille de Montabaur, dans l'ouest de l'Allemagne, faisait l'objet d'un suivi "médical particulier et régulier" depuis lors, affirme le quotidien. Bild souligne que ces informations avaient été transmises par la Lufthansa, maison mère de Germanwings, à l'autorité allemande de supervision du transport aérien (Luftfahrtbundesamt, LBA).
Présenté par ses proches comme sportif et "très compétent", Andreas Lubitz, a souffert "de dépression et de crises d'angoisse" au moment de sa formation, selon la même source. Il avait d'ailleurs interrompu son apprentissage "pendant un certain temps" avant de l'achever normalement et d'entamer sa carrière de copilote en 2013, selon des indications fournies jeudi par le patron de la Lufthansa, Carsten Spohr.
Le dirigeant a souligné jeudi ne pas avoir le droit d'en dire plus sur le motif de l'interruption de sa formation. Il a insisté sur le fait que Andreas Lubitz avait passé avec succès tous les tests, y compris psychologiques au moment du recrutement.
L'enquête, dirigée par les autorités françaises, s'est étendue jeudi à l'Allemagne après les révélations sur un acte volontaire présumé à l'origine de la catastrophe, qui a notamment tué 75 Allemands, dont 16 lycéens de retour d'un échange scolaire, et 51 Espagnols.
À Düsseldorf (ouest), où le copilote disposait d'un appartement, la police "a saisi des indices", notamment "des papiers" qui pourraient peut-être permettre d'en savoir plus sur ses motivations, a indiqué un porte-parole de la police, Marcel Fiebig. Mais il a insisté sur le fait qu'aucun "indice clé" n'avait pour l'instant été identifié.
Vendredi matin, à Montabaur, dans l'Etat régional de Rhénanie-Palatinat, frontalier de la France, le domicile des parents du copilote, qui y résidait lui-même une partie du temps, était sous protection policière. Un camion de police était stationné devant la maison aux volets baissés. De nombreux journalistes étaient présents sur les lieux, mais les rues alentour étaient quasiment désertes.
L'Allemagne s'est réveillée encore sous le choc de cette tragédie d'une "dimension totalement inconcevable", selon les mots de la chancelière Angela Merkel. Une photo d'Andreas Lubitz, le visage marqué par l'effort et courant le semi-marathon de Francfort-sur-le-Main en 2013, occupait toute la Une de Bild avec ce titre: "Le pilote fou".
Toute la presse s'interrogeait sur les motivations du jeune homme qui avait en fait 27 ans, selon les autorités locales de Düsseldorf, et non 28 ans, comme l'avait d'abord indiqué le procureur de Marseille, Brice Robin.
Selon Bild, le pilote a tenté de forcer la porte blindée du poste de pilotage avec une hache. Mais sans succès.
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