Corse : la façade d'une boucherie musulmane et un kebab mitraillés à l'arme lourde

Plus d'un mois après les agressions de la nuit de Noël, la Corse est toujours en proie à de violents événements hypothétiquement racistes et xénophobes. Dans la nuit du mardi 2 au mercredi 3 février, Corse Matin rapporte que la façade d'une boucherie musulmane et celle d'un restaurant kebab de Propriano, une station balnéaire du sud de l'île, ont été mitraillées à l'arme lourde sans toutefois faire de victime.

Le Premier ministre Manuel Valls a pour sa part déclaré que ces tirs étaient "des actes intolérables" qui appelaient "notre condamnation unanime". En parallèle de l'annonce de la prolongation de l'état d'urgence pour une durée de trois mois, Stéphane Le Foll a également commenté l'incident. "La lutte contre le terrorisme, elle vaut pour tous les actes de terrorisme", a-t-il lancé avant d'assurer que l'État entendait "protéger tous les Français et condamner tous les actes racistes et antisémites".

Pas de revendication

Selon Eric Bouillard, procureur de la République d'Ajaccio, l'établissement a été "atteint par des tirs à l’arme lourde en rafales", ajoutant qu'il pourrait s'agir d'un fusil d'assaut. Le parquet a également fait savoir qu'une trentaine d'impacts de balles avaient été constatés sur la devanture. D'autres sources policières, citées par Corse Matin, précisent que le même nombre d'impact de balles de calibre 9 millimètres ont touché le kebab. Les deux commerces sont gérés "par des personnes d'origine maghrébines", ajoute le quotidien régional.

Les premiers éléments de l'enquête confiée la brigade de Sartène et à la section de recherches de la gendarmerie n'indiquent aucune trace de revendication.