Contrôle de police à la gare de Lyon : la version de l'handicapé qui se disait humilié contredite par la vidéo de surveillance ?

L'homme disait avoir été plaqué au mur et forcé à retiré ses prothèses. L'enregistrement de la SNCF prouve le contraire.

Un policier en uniforme (illustration)

Crédit : PATRICK KOVARIK / AFP

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Le 2 mai dernier, la scène a provoqué l'indignation des internautes. Une vidéo montrait un handicapé, assis par terre, après avoir ôté ses deux prothèses de jambe lors d'un contrôle policier à la gare de Lyon. Dans son témoignage, François Bayga, l'homme contrôlé, laissait entendre qu'il avait été victime d'un abus d'autorité et "humilié". Saisi par le collectif Stop contrôle au faciès, le Défenseur des droits avait même ouvert une enquête. Mais on apprend ce mardi 10 mai qu'une vidéo de surveillance dédouanerait la police.

Dans cet enregistrement qu'a pu consulter Le Parisien, on verrait François Bayga uriner sur une poubelle de la gare, au niveau d'un quai RER. Trois policiers seraient alors venu l'encadrer sans porter la main sur lui. L'homme aurait sorti ses papiers et un téléphone portable. Si l'absence de son ne permet pas d'entendre les propos échangés entre les fonctionnaires et l'individu, le témoignage de François Bayga semblerait contredit par cette vidéo.

La vidéo contredit le témoignage de l'homme handicapé

Interrogé par les journalistes après le buzz de la vidéo, l'individu handicapé avait raconté : "Ils m’ont demandé où j’avais eu mon téléphone, m’accusant de l’avoir volé. J’ai commencé à m’énerver. J’ai été plaqué contre le mur et tandis que je me débattais, l’un des policiers me tirait la jambe (...) Je leur ai dit plusieurs fois : ce sont des prothèses. Ils ont insisté pour me fouiller. J’ai alors tout enlevé."

Sur l'enregistrement, on le verrait effectivement s'énerver, mais l'un des agents ne ferait que le maintenir à distance en posant la main sur son bras droit. François Bayga se serait assis par terre de son propre chef et aurait commencé à retirer ses prothèses avant de les pousser au sol en direction des policiers, visiblement pour avoir uriné sur le quai. La scène se terminerait et les policiers commenceraient à partir lorsqu'un témoin de l'altercation aurait pris son téléphone pour enregistrer la vidéo qui a fait le tour du web et qui a déclenché la polémique.

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