Du nouveau dans l'enquête sur la collision entre un car scolaire et un TER à Millas (Pyrénées-Orientales). Un mois après le drame qui a tué six collégiens, Franceinfo a eu accès aux premiers éléments de l'enquête vendredi 19 janvier.
Le passage à niveau où a eu lieu l'accident est au cœur des investigations. Les enquêteurs cherchent à savoir si les barrières étaient ouvertes ou fermées au moment de la collision. Dès sa première audition deux jours après l'accident, Nadine, la conductrice du car, avait assuré aux enquêteurs que les barrières étaient ouvertes. "Ma cliente a été catégorique : les barrières étaient levées", soutenait Me Jean Codognès au micro de RTL en décembre. Elle a également assuré aux enquêteurs qu'il n'y avait "aucune signalisation lumineuse".
L'enquête révèle aussi que la conductrice du bus, mise en examen, a reçu un SMS quelques secondes avant l'accident. S'il n'a pas été ouvert, les enquêteurs se demandent si elle n'aurait pas été distraite par l'écran qui s'allume. Elle leur assure ne pas s'en souvenir. Enfin, la piste des médicaments consommés par la conductrice avait été écartée par les enquêteurs fin décembre.
Mais plusieurs témoignages recueillis dans le dossier viennent mettre à mal la version de conductrice. Deux hommes dans leur voiture de l'autre côté du passage à niveau au moment du drame, affirment avoir vu les barrières s'abaisser et le feu de signalisation clignoter.
J'ai vu le premier bus qui ne s'arrêtait pas à la barrière
Le conducteur de la voiture présente en face du bus, aux enquêteurs
Le conducteur raconte ensuite la scène horrible à laquelle lui et son passager ont assisté : "J'ai vu le bus s'ouvrir en deux, le pare-brise a été projeté dans notre direction, j'ai entendu des gosses hurler."
Une version des faits confirmée par le conducteur du train et sa stagiaire, ainsi que par deux collégiens présents dans le bus. Une élève assise sur un siège de la première rangée confirme aux enquêteurs que les barrières étaient ouvertes. Elle ajoute que personne ne portait sa ceinture.
Les premières constatations menées par les gendarmes sur place ont permis de relever "plusieurs éléments évocateurs d'un passage à niveau fermé". Les enquêteurs ont constaté "des traces de frottement sur le devant du bus à une hauteur qui accrédite l'hypothèse d'un choc avec la barrière", affirme Franceinfo.
Les deux juges d'instruction en charge du dossier on désigné des experts indépendants qui doivent mener des contre-expertises techniques dès le mois de février. Le résultat de l'analyse des traces de peinture relevées sur le bus est attendu pour la semaine prochaine, et permettra peut-être d'en savoir plus.
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