Code de la route : les auto-écoles dans la rue pour retarder l'arrivée de la nouvelle épreuve
REPLAY - Pour avoir le temps de mieux former leurs élèves aux nouvelles questions du code de la route, les auto-écoles réclament un délai avant l'arrivée de la nouvelle épreuve.
Plusieurs centaines de voitures d'auto-écoles étaient rassemblées à Paris et dans plusieurs villes de province, dans la matinée ce lundi 29 février, pour protester contre la date d'application de la réforme de l'examen du code de la route. La nouvelle épreuve s'inscrit dans la réforme du permis de conduire et intègre désormais plus de 1.000 nouvelles questions. Mais le principal syndicat du secteur, le Conseil national des professions de l'automobile (CNPA), considère que cette réforme, prévue pour mi-avril, va entrer en vigueur trop rapidement.
"On doit intégrer les notions de secourisme, l'éco-conduite, le comportement, la gestion du risque... Il faut que nous, et surtout les élèves, ayons le temps de se former. Il y a des gens qui mettent six mois pour passer le code. Ils ne vont pas pouvoir se former en trois semaines, ce n'est pas possible", explique Gilles, un professionnel qui manifestait à Lyon, au micro de RTL.
Vers un effondrement du taux de réussite
La crainte de tous les exploitants et moniteurs d'auto-écoles, c'est d'envoyer leurs élèves au casse-pipe si la réforme n'est pas reportée à la rentrée de septembre. Chiffres à l'appui, un manifestant lyonnais rappelle que le taux de réussite, dont la moyenne nationale actuelle est d'environ 60%, "avait diminué de moitié" lors de la dernière réforme importante. "On va se retrouver avec des taux de réussite à 30 ou 40%. Ce n'est pas acceptable ! En plus, ça représente un coût pour les familles et les jeunes".
Persuadés que les élèves "vont droit à l'échec", les responsables d'auto-école affirment donc avoir "vraiment besoin de ce délai". C'est pourquoi les représentants du CNPA promettent de manifester une nouvelle fois lundi 7 mars s'ils n'obtiennent pas gain de cause auprès des préfectures.
