Bistrots en péril : "Où vais-je trouver mes brèves de comptoir ?", se désole Pascal Praud

"La serveuse est mimi, le patron fait crédit : c'est mon rade, c'est mon troquet, et je connais tout le monde", témoigne Pascal Praud. "Je lis L'Équipe, je picole un peu, je fume en douce : on est chez nous, non !", poursuit-il. "Il n'y a plus le flipper, il y a la téloche avec les infos dedans. Dans mon bar, on ne tape pas la belote et on se mélange, on regarde, on observe. L'aristo et le populo, les intellos et les gogos", narre le journaliste. "Dans mon bar, il y en a qui écrivent des romans qu'ils ne publient jamais, il y en a qui attendent des femmes qui viendront peut-être", constate-t-il.

"Jacky, tu mets la petite sœur avec les cahuettes c'te plaît !", lance Pascal Praud, qui évoque "la vie du zinc : le petit noir, le gros rouge". Il lance cet appel : "Si les bistrots disparaissent, où est-ce que je vais trouver mes brèves de comptoirs ?" Il insiste : "Le bistro, c'est le lien social. C'est ce que j'ai expliqué à sa femme quand j'ai ramené mon poteau l'autre soir chez lui : je te rapporte ton lien social". Le journaliste "aime bien ce boui-boui,", car "le bistrot c'est la vie, c'est comme les cachetons à l’hosto : matin, midi et soir. Allez c'est ma tournée !"

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