Bébés morts à Chambéry : fermeture du laboratoire Marette mis en cause

Après plus de six mois de suspension d'activité pour les besoins de l'enquête, le laboratoire normand Marette va fermer. "En aucun cas, ce n'est une fermeture parce que l'on se sent responsables : le jour de la fabrication des poches alimentaires au laboratoire tous les voyants étaient au vert, c'est juste un problème économique", a expliqué ce mercredi 9 juillet, le patron de l'entreprise Jean-Luc Marette.

Selon le dirigeant, même en répondant aujourd'hui à des appels d'offre, le laboratoire ne pourrait avoir de nouvelles commandes avant deux ou trois ans. En conséquence, "l'activité du laboratoire cesse définitivement", a-t-il confirmé. La laboratoire fournissait une vingtaine d'hôpitaux avant l'affaire.

Le sort des 8 salariés en question

Depuis le début de l'enquête sur la mort des nourrissons fin 2013, le laboratoire n'a jamais été mis en cause (témoin assisté ou mise en examen) par la justice, même si les autorités sanitaires avaient, elles, retenu en janvier l'hypothèse d'un "accident de production isolé" au laboratoire Marette pour expliquer les décès des bébés, mais jusqu'alors sans qu'aucune preuve ait été rendue publique.

Au sujet des huit salariés, qui travaillent pour certains au laboratoire depuis sa création il y a 25 ans, Jean-Luc Marette a déclaré : "on leur cherche du travail". Il a promis de continuer à les payer, "quitte à prendre ça sur mes deniers personnels", a-t-il dit, jusqu'à ce qu'ils aient retrouvé un emploi.

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