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Attaque à Londres : une histoire de symbole

L'attaque qui a eu lieu mercredi 22 mars à Londres avait une portée symbolique, visant à la fois le quartier le plus touristique de la ville et le centre de la démocratie britannique.

Adeline François
Crédit : Maxime Villalonga
Adeline François
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De Westminster à Trafalgar Square, le quartier le plus touristique et l’un des plus animés de Londres est plongé, ce mercredi après-midi, dans un silence étrange, un silence de mort. Seules les ambulances et les voitures de police circulent au-delà des barrages où s’agglutinent les journalistes. Sur le pont de Westminster, le spectacle est plus saisissant encore : les bus à impériale de couleur rouge et d’autres véhicules sont figés, comme si le temps s’était arrêté à 14 h 40. Cœur battant de la plus vieille démocratie du monde, l’endroit choisi par cet homme vêtu tout de noir, portant une barbe et qui a foncé sur la foule ne peut pas être plus emblématique, écrit Philippe Bernard sur lemonde.fr.
 
Dans son récit de l'attaque de Londres qui fait la une de tous les journaux européens ce matin. La presse française choisit de mettre en photo le symbole de ce parlement de Westminster à coté de Big Ben. À Londres, The IndependentThe Guardian et The Times choisissent, eux, la photo des "bobbies" et des secouristes autour d'un blessé, tandis que les tabloïds publient en gros plan le corps de l'assaillant sur un brancard.

L'opération suicide visait d'abord à frapper les esprits et un symbole, celui de la démocratie anglaise, écrit dans L'Est Républicain Philippe Marcacci, pour qui l'attaque d'hier en rappelle beaucoup d'autres et ce nouveau drame résonne jusque chez nous. Parce que, malgré le Brexit, nous demeurons viscéralement très proches de celle qui n'est plus la perfide Albion. Oui, même au temps du Brexit, nous sommes tous londoniens ce matin estime Laurent Marchand dans Ouest France, parce que "nous sommes tous défiés sur le continent par des enjeux sécuritaires et stratégiques sans précédent".

Dans le Télégramme, Alain Félice relève un autre symbole, celui de ces lycéens de Concarneau fauchés sur le pont de Westminster, "des lycéens bretons partis à la découverte d'un autre pays, à la rencontre d'autres jeunes de leur âge. Un voyage scolaire symbole de cette fraternité poursuivie sans cesse par des esprits généreux, ouverts, que des terroristes sans véritable foi ni loi humaine ont décidé de désigner comme des ennemis". Le risque terroriste doit être, qu'on le veuille ou non, un ciment estime Christophe Lucet dans Ouest France. Car pendant que les Européens se disputent pour savoir ce qu'ils doivent ou non mettre en commun, leurs ennemis de l'extérieur ne font ni la différence entre eux ni le détail.

Un autre symbole, à Lyon...

Le Progrès nous rappelle, si besoin est, où peut mener le fanatisme. Il y a 30 ans, s'ouvrait à Lyon le procès de Klaus Barbie. Un procès historique qui avait dû se tenir, non pas dans une salle d'audience, faute de place, mais dans la salle des pas perdus transformés en vaste prétoire pour juger un homme de 74 ans, ancien chef de la Gestapo de Lyon. 600 journalistes, 9 semaines de procès : Klaus Barbie sera reconnu coupable de 17 crimes contre l'humanité et condamné à la prison à vie.

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Le procès a laissé une trace profonde dans la mémoire de la cité, dit au journal le procureur général honoraire qui en fut un des acteurs majeurs. Et si la ville a décidé d'organiser une série de manifestations pour ses trente ans, ce n'est pas, dit-il, pour le plaisir de commémorer, mais pour faire passer un message à la jeunesse de 2017 en lui rappelant que Barbie fut d'abord et surtout un enfant du fanatisme. Une démarche indispensable à l'heure où ce même fanatisme provoque des morts par centaines et où l'extrême droite menace a nouveau la démocratie écrit Le Progrès.

À un mois tout juste du premier tour...

Et la presse revient ce matin sur la publication du patrimoine des candidats. Le Parisien retient que le candidat le mieux doté parmi les cinq du grand débat de lundi est Jean-Luc Mélenchon, avec 1.1 million d'euros. Tout un symbole, s'amuseront certains. Un sou mis en rapporte beaucoup, d'autant que le moins bien loti est un ancien banquier, Emmanuel Macron, avec "seulement" 336.000 euros de patrimoine.

La déclaration de patrimoine de François Fillon suscite aussi des questions, mais plus généralement c'est sa drôle de campagne qui est épinglée ce matin, notamment dans Les Échos. Cécile Cornudet raconte le QG qui fonctionne au ralenti,  pas ou peu de réunions, pas de petites mains le week-end pour faire vivre le coeur du réacteur, un bateau fantôme dit même un ancien ministre, soutien de François Fillon avant d'ajouter ..  je découvre qu'il n'aime pas faire campagne.
 
Challenges, sur son site, revient sur les SMS échangés le soir du débat télévisé. On apprend qu'il s'agissait de SMS avec Anne Méaux, sa communicante. L'affaire prête à sourire et c'est bien dommage, car elle est grave écrit Bruno Roger-Petit. "Trois heures durant, il s'est offert un privilège que n'avait pas les autres, celui d'être conseillé par une pro de la com', ventriloque invisible. Outre que le procédé est déloyal, il  dit aussi que le candidat est dans un tel état qu'il n'est plus possible de le laisser seul se confronter à d'autres candidats. La campagne est une aventure dont le candidat est un héros, pas une marionnette. Jupiter lance la foudre, il ne répond pas à ses textos".

De la com' et de la politique, en forêt cette fois...

C'est L'Obs qui s'intéresse cette semaine à un ouvrage étonnant, "La vie secrète des arbres", qui expose une thèse a la fois simple et déconcertante. Les arbres communiquent entre eux, apprennent, se souviennent, souffrent et s'entraident. Ainsi, le hêtre redistribue ses nutriments via ses racines à tous les hêtres autour de lui, les hêtres morts sont même parfois maintenus en vie par les autres pendant très longtemps pour ne pas qu'ils laissent une place vide où pourrait s'immiscer un arbre d'une autre espèce.

Et puis il y a le chêne. Si par exemple un chêne est attaqué par une chenille, il produit des signaux électriques qui libèrent des gaz dans l'air. Les arbres voisins, ainsi prévenus du danger, envoient illico des tanins amers et toxiques dans leurs feuilles et leur écorce pour faire fuir l'assaillant. Alors pour l'instant, je suis Paris, je suis Bruxelles, je suis Nice, je suis Londres... mais le mieux ce serait qu'un jour, on soit tous des chênes.

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