Cinq jours après les attentats qui ont ensanglanté Paris,
le 13 novembre dernier, un assaut a été lancé par le RAID à Saint-Denis dans un
appartement où se trouvaient Abdelhamid Abaaoud, le présumé investigateur
des attaques, sa cousine Hasna Aït Boulahcen et Chakib Akrouh l'un des membres
du commande des terrasses. Au lendemain de l'assaut, le patron du RAID, Jean-Michel Fauvergue, évoquait des "rafales incessantes" lors de cette opération spéciale. "Il y a eu ces premiers tirs qui ont commencé à 04h16, puis il y a eu des ripostes. On a ensuite développé notre opération, tout doucement", expliquait-il à l'antenne de RTL.
Selon Mediapart, certaines zones d'ombre concernant
l'intervention des forces spéciales persistent. Le chef du RAID, Jean-Michel
Fauvergue, avait décrit l'assaut comme étant hors normes. Des "tirs nourris"
avaient été échangés entre les terroristes et le RAID, rappelle Le Monde.
Les experts de la police scientifique, ainsi que la sous-direction de la police judiciaire de Seine-Daint-Denis, "ont beau chercher dans les décombres, ils ne trouvent pas d'autres éléments balistiques attestant du déluge de plomb supposé s'être abattu sur leurs collègues", explique Medipart. "Trois ogives" ont été retrouvées "au-dessus du montant de la porte du séjour", dans l'appartement, ainsi qu'un pistolet automatique Browning de calibre 9 mm Parabellum.
Au total, ce sont 11 munitions qui ont été "attribuées aux terroristes" sur les 1.500 comptées par la police judiciaire, d'après l'enquête menée par la DGSI et la sous-direction antiterroriste. Cela "confirme que l'essentiel des munitions ont en réalité été tirées par les policiers d'élite", note Le Monde. "Les autopsie pratiquées les jours suivants établissent que Chakib Akrouh et Abdelhamid Abaaoud sont morts par l'effet de blast provoqué par la ceinture explosive. Et la jeune femme par asphyxie", explique le site. Cela amène donc à la conclusion qu'aucune des 1.500 balles tirées n'a atteint les terroristes.
Medipart poursuit en ajoutant des précisions sur la mort de Diesel, le chien du RAID tué lors de l'assaut : "Premier chien du RAID
à mourir en service, on se mobilise pour obtenir à Diesel une médaille d'honneur posthume (…) L'histoire est triste, l'histoire est belle. Mais
l'histoire ne colle pas avec les constatations opérées par les équipe du SDPJ
93 et de la police scientifique".
Diesel aurait été touchée par une Brenneke. Il s'agit
d'une marque de balles de fusil. "le fusil à pompe est une arme en
dotation au RAID. Le mystère restera entier, les juges d'instruction en charge
de l'enquête sur les attentats du 13 novembre, n'ont pas estimé nécessaire de
demander qu'une autopsie soit pratiquée sur la malinois", explique
Mediapart.
La plupart des coups de feu essuyés par les policiers ont donc été le fait de leurs propres collègues
Mediapart
Un autre point est aussi évoqué : "Les points d'impacts et les divers évasements et parties saillantes" du matériel "ont été limés ou meulés", indique le site qui se pose la question "Pourquoi éprouver la nécessité, de limer, de meuler les contours d’un outil que le RAID utilise au quotidien ?". "Si dix-sept impacts sont recensés, selon le décompte effectué par Mediapart, sur l’avant et peuvent donc, a priori, être attribués à des tirs effectués par les terroristes, au moins quarante autres impacts figurent à l’intérieur des équipements de protection. La plupart des coups de feu essuyés par les policiers ont donc été le fait de leurs propres collègues…", ajoute le site.
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