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Air France : le dialogue social est-il encore possible ?

REPLAY / INVITÉS RTL - La reprise des négociations s'annonce difficile au lendemain de l'agression des deux dirigeants d'Air France.

Alexandre de Juniac, ancien PDG d'Air France-KLM, le 18 novembre 2015 (archives).
Crédit : ERIC PIERMONT / AFP
Air France : le dialogue social est-il encore possible ?
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Yves Calvi & Édouard Nguyen
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Le dialogue social est-il encore possible en France ? Après l'agression des deux dirigeants d'Air France pendant un comité central d'entreprise, Yves Calvi pose la question du dialogue social au sein des entreprises. Aussi, au regard de la gravité de la situation, ces violences méritent-elles des sanctions pénales comme le réclame Alain Vidalies, le secrétaire d'État aux Transports ? Gérard Filoche, ancien inspecteur du travail, membre du bureau national du Parti socialiste, et Thibault Lanxade, vice-président du Medef en charge des TPE et des PME lui répondent.


Alors que Gérard Filoche, membre du bureau national du Parti socialiste, "ne condamne pas et n'approuve pas" ces violences, il se dit indigné et constate que "Ce n'est évidemment pas une bonne chose puisque c'est ce qui fait la une du journal au lieu des 2.900 licenciements qui sont approuvés par l'État. Ce dernier possède 17% d'Air France et il vient d'approuver (...) 2.900 licencieusement secs dans une des plus grandes entreprises du pays". Selon lui, "les violences dans le mouvement sociale existent depuis 150 ans et elles ont été plutôt exercées contre les grévistes que contre les employeurs". 

Un délit d'entrave inversé

Thibault Lanxade, vice-président du Medef en charge des TPE et des PME, décrit "un délit d'entrave inversé". Le vice-président du Medef explique : "C'est quand un chef d'entreprise ne respecte pas finalement les règles du dialogue social en entreprise, il peut être condamné pénalement. Là en l'occurrence c'est l'inverse". Il désapprouve l'incident tout en avertissant : "Mais on voit là des délégués du personnel qui ont probablement tweeté, envoyé sur les réseaux sociaux, des informations qui relèvent du Conseil d'entreprise et par conséquent qui ne devaient pas être communiquées".


Une enquête a été ouverte pour retrouver les responsables. Selon Gérard Filoche, "C'est Air France qui est en jeu". Il dénonce : "Il faut sauver Air France. Je ne pense pas que la logique financière des dirigeants aujourd'hui va la sauver. Je crois que quand ils veulent donner la priorité au remboursements d'une dette de 200 millions et nous laisser que 40 millions pour l'innovation cava être très mauvais pour la compagnie. Je pense que leur projet aujourd’hui c'est les projets de tous les financés. La marine marchande française a été liquidée, ils s'attaquent maintenant à la SNCF pour des autocars et on va maintenant avoir du low-cost chez Transavia à la place d'Air France".

L'état réel de l'entreprise

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Pour le militant de gauche, avant de reprendre le dialogue social, il faut faire un diagnostique sur "l'état réel de l'entreprise". Gérard Filoche partage ses doutes : "Il y en a qui disent que c'est grave, d'autres disent que ce n'est pas grave parce que le prix de l'essence est bas, parce qu'il y a 88% de taux de remplissage, parce qu'il y a eu 85 millions de touristes l'année dernière, parce que les salaires sont bloqués et qu'il y a déjà eu 15 millions de postes".

Thibault Lanxade, lui, félicite la réaction "assez remarquable" d'Air France après l'incident, prêt à continuer les négociations. Cependant, il précise qu'il s'agit d'une "situation particulièrement complexe et difficile, et qui dépasse d'ailleurs le cadre d'air France parce qu'on voit aujourd’hui que les compagnies aériennes ont des distorsions de concurrences." 

Par exemple, selon lui, "vous avez des compagnies aériennes qui font le plein de carburant dans des pays ou le carburant n'est pas cher donc vous avez des problématiques d'aéroport qui doivent être changées. Donc c'est une question d’ensemble. Vous avez le low-cost qui effectivement est en train de changer la donne et donc avoir un raisonnement 'focusé' sur uniquement une compagnie aérienne française, est bien évidement assez restrictif". 

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