En 2012, le marché de l'impression 3D représente 288 millions de dollars. En 2013, il atteint les 2,5 milliards de dollars. Un an plus tard, une voiture de course est conçue avec des pièces aérodynamiques fabriquées avec une imprimante 3D. L'été dernier, un jeune français reçoit une prothèse imprimée en 3D. En 2018, selon un rapport de l'entreprise Canalys, le marché atteindrait les 16,2 milliards de dollars. Ce marché en plein essor intrigue les scientifiques qui s'inquiètent des possibles effets nocifs des extrudeurs qui viennent déposer du plastique fondu couche après couche pour former l'objet final.
Aujourd'hui, les prouesses technologiques des imprimantes 3D ne sont plus réservées à quelques privilégiés. Leur prix chutant, elles sont désormais accessibles au grand public. Les chercheurs de l'Institut de technologie de l'Illinois et de l'École des ingénieurs de la ville de Paris se sont penchés sur un problème qui nous concerne désormais tous : les imprimantes 3D sont elles nocives pour la santé humaine ? Les scientifiques répondent oui, dans une étude publiée dans la revue Environmental Science & Technology.
En utilisant 5 imprimantes 3D différentes, les scientifiques ont comparé les émissions de nanoparticules et de composés organiques volatiles. Ils ont effectué leurs tests sur les consommables spécifiques à ces modèles, à savoir différents matériaux de bobines de fil comme l'ABS (acrylonitrile butadiène styrène), le PLA (acide polylactique) et d'autres matériaux un peu plus exotiques comme le nylon semi-transparent par exemple. L'étude met en garde contre les imprimantes d'entrée de gamme qui impriment à la fois en ABS et PLA.
En mesurant les quantités de nanoparticules et de gaz rejetés durant l'impression, ils se sont rendus compte d'un résultat inquiétant. Deux substances ont majoritairement été retrouvées. Le caprolactame, irritant et toxique par inhalation ou absorption à travers la peau, et le styrène, considéré comme "peut-être cancérogène pour l'homme" par le Cente international de recherche contre le cancer.
Les scientifiques conseillent d'utiliser l'imprimante dans un endroit bien aéré, certains recommandent la mise en route d'une hotte lors de l'impression avec ABS. Chez les amateurs, les imprimantes sont souvent utilisées dans des petits bureaux mal aérés. Ils suggèrent également que les fabricants systématisent les parois, qui permettent de limiter la diffusion des particules fines, ou l'installation d'un filtre à particules. Pour eux, des travaux doivent encore être menés pour améliorer la sécurité sanitaire de l'impression 3D.
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