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Xavier Bertrand refuse d'accueillir de nouveaux réfugiés à Saint-Quentin
Si le maire Les Républicains de Saint-Quentin ne veut pas accueillir de nouveaux réfugiés, ce n'est pas par manque de générosité mais par manque de moyens assure-t-il.
Le maire Les Républicains de Saint-Quentin Xavier Bertrand le 18 juin 2015.
Crédit : PHILIPPE HUGUEN / AFP
Face à la crise migratoire qui frappe l'Europe, la France s'organise. Plusieurs villes ont d'ores et déjà annoncé leur volonté d'accueillir les réfugiés, comme Strasbourg, Lille ou Saint-Étienne. Saint-Quentin n'en fera pas partie. Au lendemain de l'annonce par François Hollande de l'arrivée de 24.000 migrants sur deux ans, le maire de la sous-préfecture de l'Aisne Xavier Bertrand a annoncé ce mardi matin 8 septembre qu'il "n'accueillera pas de nouveaux réfugiés".
"Je ne sais pas les accueillir, je ne sais pas les former, je ne sais pas les intégrer, je ne sais pas leur donner un emploi", a justifié le député Les Républicains de l'Aisne sur Europe 1. "Le problème que je rencontre aujourd'hui, c'est le problème de très nombreuses villes. Ce n'est pas pour autant qu'il y a un manque de générosité", a-t-il souligné.
Des quotas inutiles
Tête de liste aux régionales dans le Nord-Pas-de-Calais/Picardie, Xavier Bertrand a encore estimé que "jamais les quotas ne seront en mesure de régler le problème". Pour lui, la politique des quotas est au contraire une incitation pour les migrants à quitter leur pays. "Vous ne pouvez pas aujourd'hui avec de bons sentiments régler le problème", a-t-il dit. "Ça fait un an que je demande qu'on mette en place un blocus au large des côtes libyennes pour empêcher tous ces malheureux de partir et de mourir", a rappelé l'élu, qui a également menacé en août de "laisser partir les migrants" en Angleterre, si Londres n'agissait pas davantage pour régler la question des réfugiés à Calais.
Vendredi 4 septembre, l'ancien ministre et maire de Troyes Les Républicains François Baroin avait également annoncé que sa ville n'accueillerait pas de migrants "pour la simple et bonne raison que je suis en surcapacité à l'échelle régionale des centres d'accueil des demandeurs d'asile, qui sont aujourd'hui suroccupés depuis des mois et des mois".
Également président de l'Association des maires de France, ce dernier rencontre ce mardi Bernard Cazeneuve qui souhaite coordonner les initiatives des maires afin de s'assurer que tout se fera bien sur la base du volontariat.
