Vote de confiance : Christian Jacob tire à boulets rouges sur Manuel Valls

Tout y sera passé. Après le grand discours de politique générale de Manuel Valls devant les élus de l'Assemblée nationale, le président du groupe UMP a pris la parole, le verbe lourd. "Vous êtes usé jusqu'à la corde, sans avoir rien fait", a-t-il lancé au Premier ministre.

Les proches, la stature du président, les sondages, les Verts, le chômage, les charges sociales, les agriculteurs, l'assistanat... Christian Jacob attaque sur tous les fronts.

"Le gouvernement le plus éphémère de la Ve République"

"Quel crédit peut-on accorder à votre parole ?, attaque-t-il, après quelques brèves minutes de soutien en ce qui concerne une possible intervention en Irak contre l'État islamique.

"L’unique trace que vous aurez laissé à ce stade est celle d’avoir dirigé le gouvernement le plus éphémère de la Ve République, 147 jours. C’est beaucoup moins que le gouvernement de Jean-Marc Ayrault, que vous tout fait pour écarter de Matignon", a-t-il poursuivi, sous les applaudissements de la droite.

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La seule réussite de Manuel Valls, selon lui, serait ainsi d'avoir "évité aux Français" la présence des Verts au sein du gouvernement.

Le député critique un Premier ministre impuissant

"Monsieur le Premier Ministre, vos jours sont comptés", a-t-il estimé. Le député a fustigé les dissensions au sein du camp socialiste, la présence de Christiane Taubira au rassemblement des députés frondeurs à La Rochelle et les annonces de Martine Aubry, en désaccord avec l'exécutif. "Dès votre renomination fin août, on a compris que vous étiez cerné", a-t-il déclaré.

"Où est la rupture avec cet amateurisme budgétaire ? Où sont les raisons d'espérer", a-t-il encore demandé, critiquant l'incapacité du gouvernement de répondre aux "attentes des Français" : le chômage des jeunes, les lourdeurs administratives, la fiscalité...

"Il faut vous rendre à l'évidence vous ne pouvez pas dans la durée gouverner la France", déclare le président du groupe UMP. "Voilà votre prouesse, avoir démoralisé le pays", ajoute-t-il, assurant que "la France sera un véritable champ de ruines en 2017".