Après un long voyage de plus de 16.000 kilomètres, François Hollande a débarqué sur l'île Wallis ce lundi 22 février vers 7h30 (heure locale). Dès sa descente d'avion à l'aéroport d'Hihifo, le président a été convié à une cérémonie d'accueil durant laquelle une couronne de fleurs a été passée autour de son cou. Il a ensuite assisté à un spectacle de danse traditionnelle en compagnie de George Pau Langevin, ministre des Outre-mers qui participe aussi à ce déplacement.
Le dépaysement est au rendez-vous pour le chef de l'État puisque l'archipel de Wallis-et-Futuna a une administration politique bien particulière. La collectivité majeure est une Assemblée territoriale dans laquelle les îles sont divisées non pas en communes mais en Royaumes où les traditions ancestrales sont encore largement respectées. L'archipel figure parmi les territoires ultramarins les moins peuplés avec un peu plus de 12.000 personnes enregistrées lors du dernier recensement.
Le président fait cette escale plus pour la symbolique que pour des raisons politiques. Avant de se rendre en Polynésie où il devrait parler de l'indemnisation des victimes d'essais nucléaires, les enjeux de sa visite dans l'archipel sont essentiellement locaux dans ces îles où internet n'est pas encore totalement accessible et où un réseau de téléphonie mobile n'est en place que depuis quelques mois. François Hollande est néanmoins le premier président de la République en exercice à se rendre à Wallis-et-Futuna depuis Valéry Giscard d'Estaing, c'était il y a 38 ans.
Le chef de l'État a démarré sa visite à Wallis dans la matinée avant de se rendre dans l'après-midi à Futuna, un peu plus de 200 kilomètres à l'Ouest. François Hollande ne repartira pas les mains vides puisque avant son allocution à l'Assemblée territoriale, il a reçu quelques cadeaux des mains du président de la collectivité, Mika Kulimoetoke. Des présents guerriers dont l'élu wallisien n'a pas manqué de souligner la valeur politique. "Une réplique d'une arme de prestige pour honorer son statut" tout d'abord, avant "une arme de défense, une petite massue pour le chef des armées", suivie d'"un javelot traditionnel pour l'homme politique" et d'"une herminette (...) pour les œuvres à venir pour le président du conseil des ministres". Amusé, le chef de l'État a remercié ses hôtes avec humour. "Je vais devenir redoutable. (...) Je pense que les ministres apprécieront", a-t-il déclaré sur les images captées par la chaîne de télévision locale, Wallis-et-Futuna 1ere. Le président a aussi reçu un habit et un récipient traditionnel pour préparer la boisson à base de kava, une herbe qui ne pousse que dans cette région du pacifique.
Le chef de l'État s'est lancé dans un périple de l'autre côté du globe puisqu'il va se rendre à Tahiti avant d'aller au Pérou, en Argentine et en Uruguay jusqu'à jeudi 25 février. Il va parcourir plus de 40.000 kilomètres lors de ce déplacement présidentiel.
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