Officiellement, il n'y a toujours pas de groupe La République En Marche" au Conseil de Paris face à la majorité gauche plurielle d'Anne Hidalgo, contrairement à ce qu'avait pu faire craindre le raz-de-marée macroniste à la présidentielle et aux législatives à la maire de Paris.
Il existe en revanche deux nouveaux groupes. Il y a d'abord "Les démocrates et progressistes". Ce sont les "Marcheurs" issus de la majorité de gauche. Leur chef de file, un socialiste d'origine, Julien Bargeton - qui était jusque-là l'adjoint d'Anne Hidalgo, en charge du budget de la ville, - a été candidat aux sénatoriales sur une liste REM au mois de septembre.
Le deuxième groupe, qui lui siège dans l'opposition, est baptisé "Les progressistes et constructifs" (vous noterez la nuance). Composé d'élus macron-compatibles de droite, il a pour porte-parole l'ex-Les Républicains Jérôme Dubus, lui aussi élu sénateur La République En Marche en septembre. Un groupe où l'on assume ouvertement d'avoir les municipales de 2020 en ligne de mire, avec dans l'idée de soutenir un candidat d'alliance entre cette droite constructive, le MoDem (pourquoi pas) et les "Marcheurs".
On notera au passage que l'élu Les Républicains "Constructif" Pierre-Yves Bournazel lui ne siège dans aucun des deux groupes. Signe d'un morcellement politique certain.
Ces groupes ont fait des propositions remarquées. Le vœu qu'a déposé notamment Julien Bargeton au nom des "Démocrates et progressistes" a fait grincer des dents en coulisses. Il s'agissait de réclamer plus de transparence financière de la part des bailleurs sociaux de la Ville de Paris. L'intéressé demandait notamment que soit présenté le "gain du package financier" proposé par le gouvernement. Ce qui n'a pas manqué de faire s'étrangler certains membres de la majorité.
"Ce gain c'est moins 60 millions pour les bailleurs parisiens, il suffit d'ouvrir le journal pour disposer de ces chiffres", m'a expliqué l'un d'entre eux. Explication avancée en coulisses sur le zèle du nouveau sénateur REM : "Il veut la présidence du groupe au Sénat". Voilà qui ne fait pas très "nouveau monde". La proposition , en tout cas, été rejeté à la quasi-unanimité.
Quant aux "Marcheurs" de droite, ils ont poussé un peu plus loin la provocation en souhaitant que la Mairie fasse usage de son droit de préemption sur le siège du Parti socialiste, rue de Solférino, pour y installer des logements sociaux. Cela aurait coûté la modique somme de 55 à 60 millions d'euros de dépenses selon la Mairie. Même la droite a voté contre.
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