Le suspens était insoutenable mardi 21 novembre dans les rédactions où l'on attendait un communiqué de l'Elysée sur un éventuel remaniement, qui n'est jamais arrivé. Pendant ce temps-là, les principaux concernés sont apparus tout sourire, place Beauvau. Gérard Collomb a reçu dans la soirée une centaine de maires au ministère de l'Intérieur. Il s'agissait pour l'essentiel des maires qui, parmi les premiers, ont parrainé Emmanuel Macron pour l'élection présidentielle.
L'occasion de s'adonner à une utile séance de calinothérapie. Car de l'aveu même de l'entourage du ministre, "la fusée est mal partie" dès le début du quinquennat avec les élus locaux. Il fallait donc faire œuvre de pédagogie, réexpliquer les intentions de l'exécutif en matière de fiscalité locale notamment, mais aussi offrir une petite coupe de champagne, faire quelques selfies avec ces maires de petites villes pour certains, parfois venus de loin, pour le Congrès des maires. Bref, renouer les liens au moment où le mouvement présidentiel songe à retisser son réseau local.
Justement, le pince-fesses avait lieu alors qu'au même moment, à deux pas de là, tous les historiques de la Macronie se pressaient à la remise de décoration de Philippe Grangeon, un proche d'Emmanuel Macron, à l'Élysée. Une remise de décoration à laquelle le Président, très occupé par ses consultations au Palais, est arrivé, toujours accompagné de son chien, avec plus d'une heure de retard.
Mais cela a permis à la plupart d'entre eux de rejoindre la place Beauvau dans le courant de la soirée. C'est ainsi qu'on a vu arriver un Benjamin Griveaux tout sourire, alors que BFMTV annonçait depuis une heure sa nomination au poste de porte-parole, se contentant de préciser que "seule l'Élysée était habilitée à faire des annonces". Christophe Castaner, lui aussi, affichait un visage plutôt serein.
Et pour cause : l'un comme l'autre auraient, en effet, obtenu ce qu'ils espéraient. En fait, dans le cas du nouveau patron de La République En Marche, la question de son maintien au poste de secrétaire d'État au Parlement, dont je vous parlais déjà fin octobre, n'aurait même jamais fait un pli, contrairement aux rumeurs et malgré les contestations (y compris en interne). Vous savez qu'en matière de remaniement tout peut toujours bouger jusqu'à ce que les annonces soient faites. Mais Christophe Castaner restera bien au gouvernement.
Benjamin Griveaux sera donc quant à lui porte-parole en principe, comme il l'espérait. "Ne pas lui donner ce serait l'humilier", commentait mardi soir un député macroniste de la première heure. La question qui n'est pas tranchée concerne en fait le remplaçant de ce dernier à Bercy. Ou plutôt la remplaçante, puisque c'est une femme qui est recherchée. Voilà la pièce du puzzle qui manque, et l'une des explications au retard que prend ce remaniement.
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