Rien ne va plus à l'UMP. Non seulement le parti est endetté mais il est en proie à des divisions. Depuis quelques jours, les cadres du parti s'attaquent mutuellement par médias interposés.
Les fuites dans la presse sur les trains de vie de certains membres du parti comme Jean-François Copé, Xavier Bertrand, Rachida Dati ou Geoffroy Didier, ont ranimé les tensions, les uns accusant les autres de chercher à salir leur réputation et leur crédibilité.
Celle qui mâche le moins ses mots est sûrement l'ancienne Garde des Sceaux Rachida Dati. Elle a vivement réagi sur Twitter après que le Canard Enchaîné a révélé qu'elle se ferait payer par l'UMP des factures téléphoniques de 10.000 euros par an et qu'une de ses collaboratrices serait rémunérée à hauteur de 7.000 euros par mois.
Enchaînant les tweets entre ce mardi soir et ce mercredi matin, elle a ravivé l'opposition entre fillonistes et copéistes.
Elle s'en prend directement au triumvirat formé par Alain Juppé, Jean-Pierre Raffarin et François Fillon, leur demandant de révéler le financement "de leur think-tank, leur club, ou micro-parti", la prise en charge de leurs frais et du paiement de leurs collaborateurs.
Elle va jusqu'à accuser François Fillon d'être derrière une manœuvre politique pour lui porter préjudice.
Et d'ajouter : "Ce n'est pas de ma faute, ni celle de quiconque, si François Fillon a accepté d'être humilié pendant 5 ans par Nicolas Sarkozy !".
Le député de Haute-Savoie Lionel Tardy a demandé ce mercredi sur RMC que soit rendue publique la liste de tous les collaborateurs à l'UMP.
Sans désigner nommément l'eurodéputée, il justifie sa demande par la volonté d''éviter les emplois de complaisance" après "tout ce qui s'est dit [mardi] au sein du groupe et au sein du parti".
C'est sur Facebook que Jean-François Copé a préféré communiquer, mercredi. L'ancien président de l'UMP accuse la nouvelle direction du parti d'être dans "la vengeance" et "les rancœurs personnelles" plutôt que dans l'optique de faire son "travail d'opposition et de proposition". Il dénonce des "règlements de compte personnels".
Des propos qui ont fait réagir le député des Alpes-Maritimes Éric Ciotti. "J'appelle Jean-François Copé à un peu de décence parce qu'il porte une très lourde responsabilité dans cette situation", a déclaré ce proche de François Fillon sur France 2.
Dans diverses interviews, le député-maire de Nice a eu un mot pour chacune des trois grosses figures de l'UMP que sont Jean-François Copé, François Fillon et Nicolas Sarkozy.
Il dit avoir "des doutes sur la manière dont Jean-François Copé a administré l'UMP", reproche à Nicolas Sarkozy d'avoir fait confiance à ce dernier, et accuse François Fillon d'avoir oublié ses promesses et s'être éloigné du gaullisme.
Sans nommer qui que ce soit, Luc Chatel a vivement critiqué ceux qui étaient à l'origine des fuites dans la presse. Il les accuse de vouloir "déstabiliser l'UMP". "Ce ne sont pas des fuites, ce sont des boules puantes. Je n'en peux plus, c'est insupportable", a-t-il déclaré sur Europe 1.
Jean-Pierre Raffarin a, lui, critiqué "la haine immense dans ce parti".
Henri Guaino a même évoqué une possible manœuvre politique derrière le dépassement de frais de campagne de Nicolas Sarkozy. "Il se peut qu'un petit clan ait fait des fausses factures au sein de l'UMP", a-t-il déclaré sur France Inter ce mardi 8 juillet.
Ces divisions ne feront certainement pas le jeu de l'UMP. Sur le terrain, les militants se disent déjà exaspérés par ces guerres d'egos.
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