Christian Estrosi : "Sarkozy a eu tort de faire confiance à Copé"

Pour Christian Estrosi, Nicolas Sarkozy n'a pas de "responsabilité directe" dans l'affaire Bygmalion. Mais "il a la responsabilité d'avoir peut-être choisi les mauvais éléments autour de lui à un moment ou un autre", a affirmé le maire de Nice, ce mardi 8 juillet au micro de BFM TV et RMC. "Il n'a pas la responsabilité directe d'avoir géré des comptes dont il n'avait pas la gestion lui-même". 

"Je crois que Nicolas Sarkozy a eu tort de faire confiance à Jean-François Copé, cela dès 2007", a-t-il ajouté. Et d'affirmer : "Oui, j'ai des doutes sur la manière dont Jean-François Copé a administré l'UMP. On a choisi de lui faire confiance. C'est à partir de 2012 que les doutes ont éclaté. Mais au-delà de ça, il y a un triumvirat à la tête de l'UMP. Désormais, c'est à eux de nous éclairer."

Un parti de "disputes"

Dans une interview accordée lundi au Parisien, Christian Estrosi avait déclaré que l'UMP - parti de "petits apparatchiks", "bourgeois, élitiste" et "arrogant" - était déjà mort. 

L'élu des Alpes-Maritimes sous-entend même que sa présence au sein de l'UMP est un choix par défaut : "Malheureusement quand je vois l'offre politique, je suis obligé d'adhérer à l'UMP parce que c'est le parti dont je me sens le moins éloigné. Mais je regrette en même temps que ce soit un parti qui distribue les investitures, un parti où il y a des disputes plutôt que des propositions".

"Je suis un homme triste, parce que je ne me suis pas engagé en politique pour cela, déclare-t-il. C'est pour cela que je veux m'engager pour la primaire de 2016". Christian Estrosi finit même par menacer de ne pas participer au congrès de novembre : "Si c'est encore un théâtre d'egos (...), je n'en serai plus".

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