La scène se déroule le 17 février dernier, au siège du Front national à Nanterre près de Paris. Ce jour-là, dans le cadre de l’enquête sur les emplois présumés fictifs des assistants parlementaires européens du FN, une perquisition est menée au "Carré", surnom donné au bâtiment. Face aux policiers de l’Office central de lutte contre les infractions financières et fiscales, Marine Le Pen et des membres de son parti ont multiplié les provocations pour donner à la journée un caractère surréaliste, comme le raconte Le Monde.
Les enquêteurs se présentent à 9h45. D’emblée, la présidente du FN refuse de participer aux investigations. Quand ils approchent du bureau de Florian Philippot, ce dernier les accueille un téléphone portable à la main, les filme et les prend en photos. "Le député européen dit agir sur demande de sa présidente, à laquelle, reconnaît-il, il ne peut rien refuser", précise Le Monde. Le vice-président du FN finit par ranger son téléphone, mais Marine Le Pen prend la relève et filme à son tour les enquêteurs.
La candidate du parti d’extrême-droite adopte alors un ton provocant et "se réjouit ouvertement de pouvoir alimenter de vidéos les réseaux sociaux", d’après le procès-verbal des policiers. Et au lieu d’arrêter de filmer, elle "coince son téléphone portable dans son décolleté de manière qu’il puisse toujours filmer et nous demande en souriant si on viendra le chercher", ajoutent les enquêteurs dans leur compte-rendu. "Eu égard à l’attitude de Mme Le Pen, il a été impossible de procéder à l’examen des supports informatiques de son bureau", déplorent-ils.
La perquisition se poursuit dans l’après-midi. La tension est toujours palpable. Surtout quand Marine Le Pen et Jean-Lin Lacapalle, secrétaire général adjoint du FN, s’énervent après la supposée disparition d’un dossier portant la mention "Affaire Juppé". Il faut l’intervention de Nathalie Pigeot, chargée des fédérations du FN, pour ramener un semblant de calme : le dossier a été retrouvé.
Dans la soirée, l’atmosphère redevient tendue quand Jean-Yves Narquin, un assistant parlementaire, se met à hurler sur les enquêteurs, de "manière véhémente et menaçante", en leur reprochant d’avoir endommagé son téléphone portable. "M. Narquin présentait des signes d’énervement notoires, criant, gesticulant et dégageant une haleine à l’odeur alcoolisée", écrivent les policiers dans leur PV. Finalement, son téléphone était en parfait état de marche…
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