Ségolène Royal veut des taxis et bus électriques en ville d'ici 5 ans
Dans un entretien exclusif accordé au "Parisien" à paraître jeudi 9 avril, la ministre de l'Écologie livre ses solutions contre la pollution dans les villes et éviter que les Français vivent avec "l'épée de Damoclès de la circulation alternée".
Paris est une nouvelle fois victime d'un pic de pollution. Le quatrième épisode depuis le début de l'année 2015. Le ministère de l'Écologie cherche alors des solutions en amont afin de ne pas imposer la circulation alternée dans les villes. Une mesure que souhaiterait éviter Ségolène Royal car "on ne peut pas vivre tout le temps sous l'épée de Damoclès de la circulation alternée", explique-t-elle dans les colonnes du Parisien - Aujourd'hui en France à paraître jeudi 9 avril.
Même si elle assure ne pas avoir de "réticence" quant à l'instauration d'une circulation alternée dans ces cas spécifiques, la ministre de François Hollande explique qu'il y a "beaucoup de particules fines issues de l'industrie et de l'agriculture", notamment avec "les engrais pulvérisés que le vent déplace". "L'important est de mener toute l'année des politiques de 'villes respirables'", poursuit-elle.
Ségolène Royal s'attaque à la pollution en ville
L'une de ses solutions ? "Se fixer des objectifs clairs, déclare la ministre. Je souhaite que, d'ici cinq ans, tous les taxis et les bus soient électriques en ville." Par ailleurs, pour Ségolène Royal, "l'écologie punitive" n'est pas la meilleure façon d'encourager les automobilistes à s'acheter des véhicules propres et lui préfère une "écologie encourageante". Ce qui se traduit aujourd'hui par la nouvelle prime à la casse pouvant aller jusqu'à 10.000 euros pour l'achat d'un véhicule électrique et la mise au rebut d'un ancien véhicule diesel, mis en place par le gouvernement le 1er avril dernier.
L'ancienne candidate aux présidentielles veut aller plus loin en distribuant des macarons aux voitures les "plus propres" qui leur permettraient "de circuler dans des zones urbaines réservées aux véhicules les moins polluants". Ces automobilistes pourront également bénéficier de tarifs moins élevés aux péages d'autoroute, toujours selon la ministre.
De son côté, la maire de la ville, Anne Hidalgo, plaide, elle, pour que des mesures soient "lancées automatiquement" à chaque pic de pollution. Elle assure que la mise en place de la circulation alternée avait prouvé son utilité en 1997 et en 2014.
