Depuis sa ville de Pau, François Bayrou a analysé le
remaniement ministériel présenté jeudi 11 février par François Hollande.
L'ancien ministre de l'Éducation nationale n'a pas été tendre avec celui qu'il avait soutenu au second tour de la présidentielle de 2012. "Ce
gouvernement ne ressemble pas à une équipe de combat rassemblée, extrêmement
solidaire et cohérente, a débuté le président du Modem. Ça ressemble à un
gâteau dont on distribue les miettes. Chaque courant, chaque sensibilité des
partis qui sont censés composer la majorité reçoit sa petite rétribution. Ça
donne un effet absolument désastreux."
Au micro de RTL, François Bayrou a parlé d'un gouvernement
de la IVe République après l'arrivée des écologistes Emmanuelle Cosse, Jean-Vincent Placé et Barbara Pompili. "Ça ressemble à ça. La IVe est morte parce que les
gouvernements étaient dépendants des partis et des combinaisons parlementaires.
Ce qu'on est en train de faire là, c'est exactement ça. Les membres du
gouvernement sont choisis en fonction de la nuance qu'ils représentent dans le
parti d'où ils viennent. C'est le contraire de ce que l'on peut espérer pour un pays qui choisirait de se mettre sur le chemin du redressement."
Ce remaniement signe donc le retour de Jean-Marc Ayrault au gouvernement. L'ancien premier ministre de François Hollande remplace Laurent Fabius au Quai d'Orsay dès ce 12 février. Et devient numéro 2. Une décision incohérente pour le président du Modem. "Il y a trois semaines, Jean-Marc Ayrault n'avait pas de mots assez cruels pour le gouvernement de Manuel Valls. L'impression générale est catastrophique. On a l'impression d'un système totalement usé, totalement à bout de souffle. Il n'a plus d'énergie et il ne peut plus en avoir. Je trouve que c'est une manœuvre de fin de cycle."
Seule consolation pour le maire de Pau : l'annonce d'un référendum local qui décidera de l'avenir de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes. "François Hollande va trouver un chemin de sortie de crise. On ne sait pas dans quel périmètre on va voter. Je trouve que c'est un investissement inutile et trop cher." En revanche, le président du Modem n'accorde aucun crédit à la "flexisécurité à la française" évoquée par François Hollande. "L'expression a été utilisée par tous les gouvernements et à peu près par tous les commentateurs depuis des décennies. Est-ce sérieux ? J'ai beaucoup de doutes sur ce point."
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