Réfugiés : "La France a un devoir d'accueil", estime Laurent Berger
REPLAY - INVITÉ RTL - Selon le secrétaire général de la CFDT, il faut mettre en place des "moyens exceptionnels" pour venir en aide aux réfugiés. "Un pays qui tourne le dos à ses valeurs, c'est un pays qui se perd", ajoute-t-il.
La crise des migrants s'aggrave de jour en jour et a été
au cœur des discours des universités d'été du Front national et des
Républicains. Marine Le Pen songe à la mise en place de "zones humanitaires" dans les pays d'où viennent les réfugiés où ils seraient en
sécurité.
Éric Ciotti prône une politique de fermeté : "Aujourd'hui,
un migrant qui arrive en Europe sait qu'il va y rester. Faute de fermeté, on va
voir les flux augmenter et les drames se multiplier". Selon Laurent Berger, la France a "un devoir
d'accueil". "Un pays qui tourne le dos à ses valeurs, c'est un pays
qui se perd", ajoute-t-il. Le secrétaire général de la CFDT souligne qu'il
ne faut pas parler de "migrants" : "Ce sont des gens comme vous
et moi qui fuient l'horreur et la guerre. Ils fuient aussi la pauvreté (…) La
situation est compliquée et il faut expliquer ce qu'il en est aux citoyens. À
situations exceptionnelles, moyens exceptionnels".
Ces réfugiés ne doivent pas être vus comme une menace. Selon Laurent Berger, "c'est aussi une opportunité. Ces gens sont qualifiés avec des compétences (...) Sur l'emploi, cette situation pose des questions et crée des inquiétudes. Il faut faire très attention aux discours qui circulent et qui disent qu'il faut fermer les frontières. On a un devoir d'accueil et de fraternité. Par contre, il faut prendre le problème à bras le corps et l'expliquer aux Français". Le secrétaire général salue l'initiative prise par les artistes qui ont décidé d'apporter leur aide aux réfugiés.
