1. Accueil
  2. Actu
  3. Politique
  4. Réforme du collège : Bruno Le Maire se positionne pour la primaire UMP
3 min de lecture

Réforme du collège : Bruno Le Maire se positionne pour la primaire UMP

En pointe sur la réforme du collège très contestée, l'ex-ministre UMP débattra ce jeudi avec Najat Vallaud-Belkacem et espère ainsi renforcer sa position de futur candidat à la primaire.

Bruno Le Maire, le 12 mai 2015 à l'Assemblée nationale.
Crédit : ERIC FEFERBERG / AFP
La rédaction numérique de RTL & AFP
Je m'abonne à la newsletter « Politique »

Il avait demandé à débattre avec Manuel Valls. À défaut, il affrontera ce jeudi soir 21 mai la ministre de l'Éducation nationale. En pointe sur la réforme du collège, l'ex-ministre UMP Bruno Le Maire a ainsi pris de vitesse son propre camp, espérant ainsi renforcer sa position de futur candidat à la primaire pour 2017.

Il ambitionnait de faire plier le gouvernement en demandant "le retrait" d'"une réforme  inefficace et profondément injuste", comme il le dit dans une interview au magazine Valeurs actuelles, publié ce jeudi. Trop tard, le décret réformant le collège a été publié mercredi au Journal officiel. Il n'empêche. Aux yeux du public, il apparaît comme le meneur de l'opposition sur ce dossier, une image que pourrait renforcer son débat avec  Najat Vallaud-Belkacem, à une heure de relative grande écoute (19h00), sur Europe1 et iTELE.

Sa fronde a débuté le 6 mai avec sa lettre-pétition adressée à François Hollande ("26.000 signataires" dont "300 parlementaires" aujourd'hui selon lui). La réforme, écrit l'ancien ministre dans un style incisif, est un "naufrage pour notre Nation", "l'histoire retiendra que c'est une majorité de gauche qui propose de couper la langue française de ses racines en réduisant l'enseignement du latin à de simples notions de civilisation", de "rendre facultatif l'enseignement des Lumières au collège", de "fragiliser l'apprentissage de l'allemand", ce dernier point étant perçu par ce germaniste agrégé de lettres comme "une faute politique".

S'il apparaît comme le frondeur-en-chef, Bruno Le Maire, qui a aussi fait ses propres propositions (remplacement du collège unique par un "collège diversifié", suppression de la deuxième langue vivante obligatoire au collège) est pourtant loin d'être le seul dans son camp à avoir contesté cette réforme.

L'UMP vent debout contre la réforme

À écouter aussi

Le jour où il publiait sa lettre au chef de l'État paraissait sur le site du Figaro une tribune de François Fillon, qui dénonçait lui aussi "un nivellement par le bas" et reprochait à "notre jeune et dédaigneuse ministre" d'avoir traité de "pseudo-intellectuels" les intellectuels qui contestaient sa réforme.

"L'école de la République est en danger", lançait Nicolas Sarkozy lors d'un meeting en Seine-Saint-Denis le 11 mai. "Dans le combat effréné pour la médiocrité, Christiane Taubira est en passe d'être dépassée par Najat Vallaud-Belkacem", ajoutait l'ex-chef de l'État, sans s'embarrasser de nuances. Mercredi, il a dénoncé "le coup de force" de François Hollande et Manuel Valls. "Nous étudions tous les moyens parlementaires et juridiques pour nous opposer au décret" publié au JO, a-t-il averti.

Dans le rôle du Sage, qu'il affectionne, Alain Juppé affirmait le 13 mai sur son blog que "tout n'est pas mauvais dans la réforme du collège" (comme "le renforcement de l'accompagnement personnalisé des élèves"), même si "d'autres dispositions sont franchement détestables" ("rabaissement" du latin, suppression des classes bilangues...).  Le maire de Bordeaux a toutefois tweeté mercredi que Christian Jacob, patron des députés UMP, avait eu "raison de demander l'abrogation de ce décret brutal".

Un oustider ambitieux

Sarkozy, Fillon, Juppé, Le Maire : de ces quatre candidats ou presque à la primaire (Le Maire ne se déclarera qu'en janvier prochain), lequel arrachera en novembre 2016 son ticket pour la présidentielle de l'année suivante? À droite, Nicolas Sarkozy fait pour le moment la course en tête. Les deux anciens Premiers ministres espèrent évidemment lui griller la politesse. Une chose est sûre : pour chacun des trois, ça passe ou ça casse.    
Rien de tel pour le jeune député de l'Eure (46 ans), seul à s'être confronté à M. Sarkozy pour la présidence du parti. "Il fonce car il n'a rien à perdre", analyse un cadre UMP. "S'il fait un petit score à la primaire, il peut espérer un destin à la Manuel Valls", aujourd'hui chef de gouvernement, après avoir fait 5,6% à la primaire PS de 2011. En attendant, Bruno Le Maire occupe le terrain. Outre ses nombreux déplacements en province, il sera l'invité du 20h de TF1 lundi prochain.

La rédaction vous recommande

L’actualité par la rédaction de RTL dans votre boîte mail.

Grâce à votre compte RTL abonnez-vous à la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualité au quotidien

S’abonner à la Newsletter RTL Info
En Direct
/

Bienvenue sur RTL

Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur

Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.

Bienvenue sur RTL

Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio

Je crée mon compte