Il est donc le treizième homme de la primaire (si l'on compte Nicolas Sarkozy, certes pas encore déclaré officiellement). Henri Guaino a décidé de se lancer parce qu'il a "des choses à dire". Une bonne idée ? Henri Guaino non seulement était contre la primaire, mais il y a un an il déclarait soutenir Nicolas Sarkozy. C'est le même qui disait, constatant l'affluence de candidats, que ce n'était "pas un concours de beauté". Ce n'est peut-être pas un concours de beauté, mais ça commence à devenir le Festival de Cannes !
Il ne faut pas exclure, dans cette candidature, le fait qu'Henri Guaino a été piqué au vif par le discours de Nicolas Sarkozy mercredi 8 juin à Lille sur l'identité nationale. Un discours auquel il n'a pas été associé. Tout comme il n'avait pas été à l'origine du discours de Grenoble, qu'il avait tant critiqué pour ses propos sur les Roms et sur la déchéance de nationalité.
Henri Guaino, comme Gérald Darmanin (qui était l'invité du Grand Jury RTL dimanche 12 juin) se méfie d'une possible dérive identitaire du futur candidat Sarkozy. Il se méfie aussi de la dérive libérale de tous les candidats. C'est pour cela qu'il a décidé de se jeter à l'eau. Henri Guaino veut faire vibrer, dans cette primaire, la corde du "gaullisme social".
Le "gaullisme social" en France ces trente dernières années, c'était Philippe Séguin, le modèle d'Henri Guaino. C'est l'étatisme, c'est le souverainisme, mais pas seulement. Philippe Séguin, ministre du Travail, était capable de dialoguer avec la gauche et avec les syndicats. Mais le "gaullisme social" c'était aussi le temps de l'État-Providence, le temps des grands emprunts.
D'ailleurs rappelez-vous : Henri Guaino avait "vendu" le Grand Emprunt à Nicolas Sarkozy qui, au final, n'avait de "grand" que le nom puisque Nicolas Sarkozy avait renoncé à faire participer les Français. Une grande déception pour Henri Guaino, comme l'a été "la fracture sociale" qu'il avait "vendue" cette fois à Jacques Chirac... et qui a été un échec.
En réalité, Henri Guaino, héritier du séguinisme, a été fortement déçu par ces politiques avec lesquels il a travaillé. Il se dit aujourd'hui que si ses idées ne sont portées par personne, il va le faire lui-même. La question est de savoir si le "gaullisme social" n'appartient, malheureusement, pas à une époque révolue ? Henri Guaino ne fait-il pas fausse route à l'heure de la mondialisation ? On aimerait croire que non.
Sauf que qu'Henri Guaino semble rêver encore cette France des années 60/70, où l'on avait une vraie politique industrielle, où l'Etat était fort, et la dépense sociale encore un peu sous contrôle. La question que l'on peut se poser est de savoir si la candidature d'Henri Guaino n'a pas un petit parfum de nostalgie ?
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