Pour la première fois depuis 2012, l'UDI pourrait ne pas faire candidature commune avec le parti de Nicolas Sarkozy en 2017. Les résultats de la consultation électronique ont donné raison à Jean-Christophe Lagarde. Ils sont plus des deux tiers, soit 66,56%, à avoir dit non à la primaire de la droite et du centre, dont le premier tour est prévu le 20 novembre. La participation à cette consultation s'est élevée à 40,74%. Sur BFMTV, Jean-Christophe Lagarde a expliqué que l'UDI sera ouverte "à la discussion et fermée à toute sorte de soumission."
À Versailles, le patron de l'UDI a mis en garde Les Républicains. "Ils ne gagnent plus les élections sans nous. Aux élections régionales, pas une élection n'aurait été gagnée sans nous. Si nous n'avions pas été là, ils auraient été derrière le Parti socialiste et les Français n'auraient pas eu l'alternance qu'ils souhaitaient. Je veux les inviter à sortir de la culture du parti unique qui nous a conduit à l'échec et à adopter la culture de la coalition qui nous a offert des victoires."
Le président de l'UDI avait appelé les militants de son parti à "boycotter" le scrutin que pilote le député Thierry Solère. Il avait, en effet, mis la pression sur Nicolas Sarkozy. L'ancien chef de l'État n'aurait donné aucune réponse au courrier dans lequel il présentait ses attentes, notamment en ce qui concerne le nombre de circonscriptions réservées aux centristes pour les législatives de 2017. Le maire de Drancy (Seine-Saint-Denis) aurait aimé obtenir entre "un tiers et un quart" des investitures.
Au sein-même de l'UDI, tout le monde n'est pas sur la même ligne. Le 27 février, l'Alliance centriste (environ 1.000 adhérents), l'une des composantes fondatrices de l'UDI, avait annoncé qu'elle présenterait un candidat dans le cadre de la primaire de la droite et du centre. Contacté le 18 mars par RTL.fr, Jean Arthuis, son président, avait annoncé qu'il voterait pour l'organisation de la primaire dans le cadre du vote du congrès de Versailles. "La primaire est le seul moment pendant lequel on va pouvoir débattre devant les citoyens. Je ne vois pas au nom de quoi ceci est mis en péril."
Derrière les sourires d'aujourd'hui, les divisions sont légion. Les relations entre Jean-Christophe Lagarde et Hervé Morin, président du Nouveau Centre, se sont détériorées. Le parti peut à tout moment exploser. Des centristes ont décidé de jouer en solo. Certains soutiennent déjà Bruno Le Maire ou Alain Juppé. François Bayrou avait l'habitude de comparer le centre à une brouette de grenouilles impossible à manœuvrer sans dégâts. Ça n'a pas beaucoup changé...
Contacté par RTL.fr le 18 mars, Thierry Solère, président de la Commission nationale d'organisation de la primaire, a assuré que la primaire de la droite et du centre conserverait son nom initial. "Les Républicains est le parti de la droite et du centre, le rassemblement de la droite et du centre. On organise une primaire : si d'autres formations politiques veulent se joindre à nous, elles peuvent le faire. Je serai ravi que les centristes viennent", expliquait-il alors.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte