Il l'avait dit lui même, il ne partait pas favori. Les urnes lui ont donné raison. L'ancien Premier ministre est arrivé deuxième avec 31% des voix, contre 36% pour Benoît Hamon, au soir du premier tour de la primaire de la gauche. Le match s'annonce compliqué mais est-il pour autant plié ? Un sursaut profitable à Manuel Valls n'est pas impossible au second tour, selon les observateurs de la vie politique.
Contrairement à son
adversaire, il incarne
mieux la fonction présidentielle. C'est en tout cas l'avis du politologue Olivier Rouquan.
"Il a un parcours d'homme d'état aguerri. Son expérience est reconnue, tout
comme sa capacité à incarner l'ordre républicain. Il est très bien évalué sur le
mode du réalisme, à la fois économique et politique".
Pour l'emporter dimanche
prochain, Manuel Valls devra espérer une surmobilisation des électeurs. "Parmi ceux qui ont voté pour lui au
premier tour, il y a 50% de sympathisants du Parti socialiste. Le cœur des
sympathisants socialistes se trouve chez Manuel Valls et s'il se mobilise, la tendance
peut s'inverser", selon Guénaëlle Gault, de l'institut
Kantar Public. Même son de cloche chez Olivier Rouquan : "Il peut y avoir
une prise de
conscience de ce qui est en jeu c'est-à-dire la
disparition du Parti socialiste comme parti capable d'exercer le pouvoir. Cela
pourrait créer un sursaut parce qu'il y a des gens qui sont attachés à un PS
fort." Enfin, le débat de l'entre-deux tours pourrait avoir son
importance. "Il faudrait que Manuel Valls soit
absolument génial pour arriver à créer une
dynamique", estime de son côté Alain Duhamel.
"Quand on est un premier ministre sortant, c'est mission quasi impossible", affirme Gaël Sliman de l'institut Odoxa. Olivier Rouquan renchérit : "Il y a une demande de renouvellement, surtout quand le candidat éventuel est marqué par un bilan tout récent et qui a du mal à apparaître comme positif. Son erreur a été de ne pas s'octroyer une période de retrait avant d'entamer la course à la présidentielle".
Au lendemain du premier tour, la dynamique semble bien être du côté de Benoît Hamon, et Manuel Valls entame cet entre-deux tours "avec beaucoup de points de retard", selon Gaël Sliman. Même si selon le sondeur, "rien n'est jamais joué en politique", la tâche semble compliquée. Olivier Rouquan conclut : "Il existe une vieille loi qui dit que le second tour amplifie le premier mais il faut toujours s'en méfier".
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