Benoît Hamon était le favori, Manuel Valls le challenger. Après deux grosses heures de débat avant le second tour de la primaire le 29 janvier, que retenir de cet ultime affrontement ? D'un côté le ton était courtois, les deux candidats évitant de se montrer trop agressif. De l'autre, Benoît Hamon se montrait bien plus offensif, tandis que Manuel Valls répondait tant bien que mal aux mesures proposées par son rival. L'ex Premier Ministre a décidé d'adopter une position plus présidentielle, mais l'agilité de l'ancien ministre de l'Éducation séduisait davantage.
Et le débat a permis de définir avec précision deux visions différentes de la société française. Benoît Hamon souhaite un "futur désirable", et une société dans laquelle le revenu universel d'existence permettrait de faire face à la raréfaction du travail, et où la semaine au bureau serait raccourcie à 32 heures. De son côté, Manuel Valls ne souhaite pas promettre un futur d'illusions et souhaite que l'on travaille davantage, tout en étant mieux formé et mieux armé. Il a également réaffirmé sa volonté de réinstaurer la défiscalisation des heures supplémentaires, mesure phare de Nicolas Sarkozy. Et s'est encore une fois réclamé d'un homme de valeurs, souhaitant protéger la République et son principe de laïcité.
Mais pour Olivier Dussopt, porte-parole de Manuel Valls, son candidat a été "combatif". "Il a su à la fois démontrer qu'il avait des propositions concrètes pour la France et en même temps que celles que porte Benoît Hamon provoquent des divergences et on du mal à être réalisées sans augmentation d'impôts notamment". Une mise en cause directe du revenu universel que souhaite l'ancien ministre de l'Éducation, mesure jugée trop coûteuse ("450 milliards d'euros") par le camps Valls. Rappelant l'expérience d'homme d'État de Manuel Valls, le porte-parole s'est félicité de n'avoir pas assisté à un "pugilat", mais à un débat "respectueux".
Dans le camp d'Emmanuel Macron, on attend le second tour avec impatience, après ce débat "meilleur que les précédents". "Ce soir j'ai entendu deux finalistes qui ne sont d'accord sur rien", a ainsi commenté au micro de RTL Richard Ferrand, secrétaire général du mouvement En Marche ! "On a vu petit à petit qu'au fondles divergences étaient à ce point profondes que dimanche prochain, quoiqu'il arrive, on mettra en scène une réconciliation artificielle, fausse et qui ne sera pas de nature à créer une dynamique victorieuse".
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