Le rassemblement du Parti socialiste derrière Benoît Hamon, vainqueur de la
primaire, semble bien mal engagé à un mois et demi du premier tour de l'élection
présidentielle. Le projet soutenu par l'ancien ministre de l'Éducation ne
correspond pas à une frange du PS, qui a décidé de se démarquer clairement et
d'opérer un rapprochement vers Emmanuel Macron. C'est l'objet d'une tribune
préparée par l'aile droite du PS, qui doit être publiée vendredi 10 mars, révélée ce jeudi par Le Figaro.
Le document émane des réformateurs du PS, sous la rédaction des
parlementaires Gilles Savary et Christophe Caresche, ce dernier a d'ailleurs
déjà rallié le leader du mouvement "En Marche !" récemment. La tribune a été
adressée par mail à une quarantaine d'élus, membres du pôle réformateur, composé
pour la plupart de proches de Manuel Valls et d'Emmanuel Macron, leur enjoignant
de la signer avant sa diffusion prévue vendredi.
Le texte, intitulé "Pourquoi nous soutenus Emmanuel Macron", appelle
clairement à rallier sa candidature, qui "peut rassembler largement les Français
au-delà de clivages ressentis comme de plus en plus inopérants. Elle marque une
rupture générationnelle et son projet ambitieux et crédible représente l'espoir
d'un renouveau politique dans lequel le social-réformisme a toute sa place.
C'est à la construction d'une nouvelle alliance européenne et réformiste, autour
d'Emmanuel Macron, que nous appelons en tant que socialistes".
Les auteurs du document mettent en garde la gauche face au risque d'une
victoire de Marine Le Pen à la présidentielle et ne croient pas Benoît Hamon capable de porter leur parti au pouvoir. "La situation convalescente de la
France suppose un autre projet que l'exaltation d'une démarche inspirée par Die
Linke en Allemagne, Podemos en Espagne ou Jeremy Corbyn en Grande-Bretagne, qui
n'aboutit qu'à maintenir les droites au pouvoir dans ces pays", écrivent les
auteurs.
Libération annonce qu'ils ont finalement renoncé à lancer l'appel "à voter Macron". Le journal explique que la publication de cette information du Figaro "ne fait ni l’affaire des partisans de Manuel Valls, lui-même ancien chef de file du pôle des réformateurs, ni celle des amis de François Hollande : pour les premiers qui se réunissent mardi prochain comme pour les seconds, il s’agit d’abord de préserver autant que possible l’intégrité d’un parti, dont ils comptent reprendre le contrôle à l’issue de la présidentielle".
Christophe Caresche explique ce recul comme étant "normal". "On en était au stade des discussions internes. rien n'était arrêté. Ni le texte de la tribune, ni le nombre de signataires et pas même le support pour la rendre publique. il y avait encore beaucoup d'hésitations. Avec la fuite, ça n'a plus de sens", indique-t-il au quotidien.
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