Un poids lourd du PS au côté d'Emmanuel Macron. L'ancien maire de Paris, Bertrand Delanoë, a annoncé mercredi 8 mars son ralliement au candidat d'"En Marche !". On l'avait vu venir. Cela fait un bon bout de temps maintenant que l'on sait que les deux hommes se téléphonent fréquemment, qu'ils s'apprécient beaucoup. Ils sont proches politiquement. Si vous reprenez les propos de Bertrand Delanoë, tout le conduit vers Emmanuel Macron. C'est lui qui disait dans un livre d'entretiens, publié en 2008 avec le patron de Libération Laurent Joffrin : "Je suis socialiste et libéral".
"Libéral", il y tenait beaucoup. Autant il n'aime pas le terme "libéralisme", autant il revendique le mot "libéral", aussi bien sur le plan sociétal que pour les entreprises. À l'époque, il plaidait pour un parti de manager. De son côté. Bertrand Delanoë est aussi un européen convaincu. Donc ce n'est pas très surprenant.
L'ancien édile est-il le premier (des éléphants socialistes) d'une longue série ? Cela bouge en tout cas du côté du PS de "gouvernement". Certains le font de manière plus affirmée ; d'autres de manière plus subliminale. On a vu Claude Bartolone, le président de l'Assemblée nationale, déclarer carrément qu'il ne se reconnaissait pas dans la campagne de Benoît Hamon, et que face à la menace FN il choisirait sans doute Emmanuel Macron. On a entendu Jean-Marc Ayrault, l'ancien premier ministre, expliquer qu'à ses yeux Macron était de gauche.
Et puis il y a plusieurs ministres proches de Manuel Valls ou de François Hollande qui, ouvertement ou non, trouvent que Benoît Hamon est trop "radicalisé" (c'était le mot employé par Jean-Marie Le Guen sur RTL), trop altermondialiste ou trop écolo-gauchiste ! Sans compter ceux qui ne peuvent pas se résoudre à se soumettre à un frondeur, primaire ou pas primaire. Ceux-là ne digéreront jamais le fait que Benoît Hamon a mené la fronde jusqu'à faire signer une motion de censure contre le gouvernement.
Cela en fait des "Macron-compatibles", entre ceux qui adhèrent et ceux qui pourraient être tenté par le vote utile. Il y a des noms qui circulent : Jean-Yves le Drian, Stéphane Le Foll, Bruno Le Roux, Michel Sapin, Ségolène Royal. Mais attention, rien n'est encore officiel.
Si tout le gouvernement (ou une grande partie) se met à étouffer d'amour le candidat d'"En Marche !", on n'est pas sûr que ce soit une si bonne nouvelle pour lui. Cela pourrait même le desservir. D'abord sur la balance, ça risquerait de pencher nettement du côté gauche, lui qui revendique une position "centrale" (ni de droite, ni de gauche). Il se verrait ensuite reprocher d'être dans la continuité du quinquennat. Une sorte d'héritier. Pour ne pas dire le dauphin.
Il est certain qu'Emmanuel Macron doit souhaiter un bon dosage de ces ralliements gouvernementaux. Un Jean-Yves Le Drian, pas très marqué politiquement, qui fait l'unanimité à gauche et à droite, dont le travail au ministère de la Défense a été salué par tous, serait une belle prise. Un François Hollande serait une moins bonne opération.
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