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Nicolas Bay, député européen et secrétaire général du Front national
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C'était il y a 13 ans, mais cela ressemble à une éternité tant le discours a changé. Si aujourd'hui Nicolas Bay est le secrétaire général du Front national et l'un des visages les plus connus du parti, il n'a pas toujours été tendre avec ce dernier, et avec Marine Le Pen. Retour en arrière. En 2004, Nicolas Bay a rejoint Bruno Mégret qui a quitté le FN en 1998 pour créer le Mouvement national républicain (MNR). À cette époque, celui qui est membre du bureau exécutif du parti est également tête de liste du MNR en Île-de-France pour les élections régionales qui ont lieu en mars et aux européennes en juin.
En campagne pour les régionales, Nicolas Bay n'est alors pas tendre avec le Front national sur le plateau de France 3 Paris Île-de-France. Dans une vidéo repérée par le site Brut, il explique : "Marine Le Pen lit le programme que son parti lui a préparé. Moi je ne me sens rien de commun non plus (...) avec la fille de monsieur Le Pen, qui est un peu le Tanguy de la politique régionale. Vous savez ce film qui raconte l'histoire d'un jeune homme qui, à 30 ans passés, se refuse à quitter le cocon familial. Elle, c'est un peu ça, à 36 ans, elle habite dans le château de son père à Saint-Cloud, elle est payée par son père au siège du FN et son mari est payé également par son beau-père."
Je ne pense pas qu'il faut sortir de l'Europe dans le quart d'heure qui suit
Nicolas Bay, en 2004
Nicolas Bay prend alors à cœur de prendre ses distances avec le parti de Jean-Marie Le Pen. "Nous n'avons rien à voir avec le Front national. Moi je ne ris par des jeux de mots et des calembours douteux sur les personnes ou les groupes de personnes qui ont souffert. Moi, je ne me complais pas dans le ringardisme", lance-t-il, faisant référence aux propos controversés du président du FN.
À l'époque, la sortie de l'Union européenne est déjà une revendication du Front national. Si aujourd'hui, Nicolas Bay défend cette mesure, il livrait un tout autre discours. "Je ne pense pas qu'il faut sortir de l'Europe dans le quart d'heure qui suis, comme le voulait monsieur le Pen", expliquait-il alors.
Le port du voile s'invitait également dans cette élection et divisait les partis. Nicolas Bay lançait alors : "Le Front national fait preuve d'un cynisme épouvantable en pensant que plus il y aura de voiles dans les rues, plus ils auront de voix aux élections". Des positions qui ne l'empêcheront pas de rejoindre le Front national en 2009.
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