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Non cumul des mandats, heures supplémentaires... Fillon reste droit dans ses bottes

Investi ce samedi 14 janvier comme candidat de la droite à la présidentielle, l'ancien Premier ministre a notamment affirmé qu'il ne reviendrait pas sur la défiscalisation des heures supplémentaires, pourtant réclamée par certains cadres de sa famille politique.

François Fillon lors de son discours d'investiture par le parti Les Républicains, le 14 janvier à Paris
Crédit : Thomas SAMSON / AFP
Clémence Bauduin & AFP
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"Pas de zigzags, pas de camomille. Je m'appelle François Fillon, pas François Hollande." Investi samedi 14 janvier comme candidat de la droite à l'élection présidentielle, l'ancien premier ministre, vainqueur de la primaire de la droite en novembre dernier, a assuré qu'il ne "changerait" pas son programme "en fonction des vapeurs des uns et des injonctions du microcosme". "Ce projet, je vais l'expliquer, je vais le préciser, l'enrichir de vos meilleures idées", a-t-il promis, tout en faisant preuve d'une grande détermination à ne pas revenir sur certains points déterminants - et critiqués jusque dans son camp - qui composent ledit projet.

Après être revenu, confronté aux critiques, sur son projet de réforme de l'assurance maladie, François Fillon a indiqué qu'il ne reviendrait ni sur le non-cumul des mandats, ni sur la défiscalisation des heures supplémentaires, quitte à faire grincer des dents certains de ses confrères LR. "Il m'arrive d'entendre certains à droite utiliser les mêmes mots que la gauche... Que ma victoire ait pu décevoir certains je puis le concevoir, mais j'attends de mon parti de la responsabilité et de la discipline", a-t-il lancé.

Pas de défiscalisation des heures supplémentaires

En cas d'élection, François Fillon a indiqué qu'il ne rétablirait pas la défiscalisation des heures supplémentaires, pourtant réclamée par des membres de son camp, à l'instar de Laurent Wauquiez. "Si l'on réintroduit la défiscalisation des heures supplémentaires, alors l'intérêt de négocier un allongement de la durée du travail disparaît : pour les salariés et même les entreprises, il vaudra bien mieux rester aux 35 heures et bénéficier des avantages fiscaux et sociaux dès la 36e heure", a-t-il affirmé. Mise en place pendant le quinquennat Sarkozy, la mesure avait été supprimée par François Hollande après son élection. "En 2007, nous avions introduit la défiscalisation des heures supplémentaires pour assouplir les 35 heures.(...) Nous savons que cela n'a pas permis de restaurer la compétitivité de notre économie et de réduire le chômage", a-t-il analysé, proposant par ailleurs "une autre culture, celle de la négociation".

Manuel Valls, candidat à la primaire de la gauche, propose le rétablissement de la défiscalisation. "Les socialistes redécouvrent les heures supplémentaires défiscalisées qu'ils avaient supprimées par revanche idéologique. Et certains d'entre vous se demandent s'il ne faudrait pas revenir à ce dispositif ? Non", a répondu l'ancien Premier ministre. "Notre projet repose sur l'allongement de la durée du travail, par la négociation, par la liberté donnée aux acteurs de terrain de discuter et de décider par eux-mêmes et pour eux-mêmes. La durée du travail dans l'entreprise se définit principalement par un critère : c'est le seuil de déclenchement des heures supplémentaires", a-t-il insisté.

Ne donnons pas de nous une image vieillotte et misogyne.

François Fillon

"Du mal à parvenir" à 50% de femmes investies

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Pas question non plus de revenir sur la loi interdisant, à partir de 2017, le cumul des mandats, en dépit, là encore, des critiques de parlementaires de son camp. "Comment nos concitoyens pourraient-ils comprendre que nous nous occupions de nous-mêmes au lieu de nous occuper d'eux ?", a demandé François Fillon lors de son discours d'investiture. "Ce serait un bien mauvais début de mandat, pour moi comme pour tous les parlementaires de notre majorité", a-t-il poursuivi. Des députés Les Républicains avaient affiché ces derniers jours l'espoir de convaincre François Fillon de "changer d'idée" sur le non-cumul des mandats voté par l'actuelle majorité, qui provoque selon eux "une tension" dans leurs rangs. À compter de cette année, les parlementaires ne pourront cumuler leur mandat avec la direction d'un exécutif local. "Entendons aussi les Français quand ils réclament des élus efficaces et disponibles. Entendons leurs interrogations et parfois leur colère face à une démocratie qu'ils jugent lointaine et privilégiée", a lancé François Fillon. 

Le candidat a également admis que son parti aurait "du mal à parvenir à 50%" de femmes investies parmi les candidats aux élections législatives. "Mais ne donnons pas de nous une image vieillotte et misogyne", a-t-il dit. "La parité n'est pas une contrainte. C'est une condition indispensable de l'unité nationale. (...) Je veillerai à ce que dans les semaines qui viennent, le nombre de femmes investies aux législatives soit en augmentation significative", a-t-il promis. 

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