Il y a dix-huit mois, on nous disait que ça allait se jouer avec les mêmes. On nous parlait de Hollande, Sarkozy et Le Pen (que les Français ne voulaient plus d'ailleurs). Bien sûr, la présidentielle est encore très lointaine. Mais disons qu'on peut dire que s'invitent aujourd'hui dans le jeu des inattendus. C'est vrai qu'un Nicolas Hulot qui recueille 24% d'intentions de vote, selon l'institut Odoxa, ça en fait rêver plus d'un. Aujourd'hui ni François Hollande, ni Nicolas Sarkozy n'arrivent à ce niveau.
D'ailleurs Nicolas Hulot se prête volontiers à ce jeu. Il laisse planer le doute sur une possible candidature. Il sait qu'il plaît parce qu'il a de vraies convictions, mais aussi parce qu'il est hors système, qu'il apparaît comme neuf. De là à se faire élire Président. D'ailleurs le sondage Odoxa le montre : 69% des sondés ne souhaitent pas qu'il se présente. Un tiers pour, deux-tiers contre : cela ne fait pas un président de la République, mais ça pourrait vouloir dire que Nicolas Hulot a les moyens de venir bousculer le jeu.
Contrairement à Nicolas Hulot, Jean-François Copé n'a pas la popularité mais il a ses parrainages. Et ça ça vient bousculer le jeu, parce que ça le met de facto sur la ligne de départ pour la primaire. Il y en a certains qui n'auraient pas parié. Qu'on le veuille ou non, ça y est, il est dans la course. Et même si la candidature Copé ne recueille aujourd'hui que 3 ou 4%, il les prend à Nicolas Sarkozy.
Jean-François Copé fait sans doute un pari plus ambitieux pour l'automne. Sans doute mise-t-il sur la défection de Nicolas Sarkozy d'ici là, ce qui pourrait lui offrir un espace plus important. On n'en est pas là, c'est vrai. Mais aujourd'hui ce qui a changé, c'est que les autres concurrents de la primaire vont devoir faire avec Copé. Les électeurs de droite qui se sentent compatibles avec la "droite décomplexée", mais qui ne veulent pas de Nicolas Sarkozy, pourront faire le choix de Copé... ou pas ! Tout est ouvert.
De son côté, Arnaud Montebourg aimerait bien qu'une primaire voit le jour à gauche. Ça lui permettrait de "prendre ses responsabilités", comme il l'a dit dimanche 8 mai. On voit bien que ça le chatouille. Il faut se rappeler que l'ancien ministre de l'Économie a fait 17% à la primaire de 2011. 17% qu'il a offert à François Hollande, et qu'il regrette. Comme il l'a confié au Journal du Dimanche, c'est une erreur qu'il ne refera pas.
Au fond, Montebourg est comme Copé. Ils font le même pari : l'échec de Hollande pour l'un, et de Sarkozy pour l'autre. Tout ça ne veut pas dire évidemment que les Français auront l'embarras du choix en 2017. Les citoyens font le plus souvent le choix du vote utile du second tour avant le premier. Mais ça signifie qu'il pourrait y avoir un peu plus de chiens dans le jeu de quilles.
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