Nicolas Sarkozy promet de revenir sur la promesse de François Hollande de réduire la part du nucléaire à 50%. Mardi 3 mai, il a ironisé sur la fermeture programmée de la centrale de Fessenheim en demandant : "On a peur de quoi ? D'un tsunami sur le Rhin ?" Il l'aime bien cette petite blague : depuis 2012, il l'a usée jusqu'à la corde pour redire qu'il était pour le maintien de la centrale alsacienne et des centrales en général.
La vérité selon Nicolas Sarkozy, c'est qu'il n'y a pas d'alternative au nucléaire et qu'il faut développer une nouvelle génération de centrales. En clair, les énergies renouvelables, ça va un peu, mais l'avenir c'est le tout-nucléaire. Vous aviez cru au Sarko écolo en 2007 ? C'était un accident. Le Grenelle de l'environnement, ça n'a pas duré longtemps. Par la suite, Nicolas Sarkozy a même proposé de construire sur pilotis dans les zones inondables. Il a fini par lâcher en 2010 au Salon de l'agriculture que "l'environnement ça commençait à bien faire".
Nicolas Sarkozy n'est pas écolo, et il est profondément pro-nucléaire. L'ancien chef de l'État s'inscrit dans la tradition française (il n'est pas le seul, à droite comme à gauche). On a mis cinquante ans à construire l'énergie nucléaire, cette énergie qui assure très bien notre indépendance aujourd'hui. Il n'a pas tort quand il explique que se passer du nucléaire c'est compliqué, en terme de démantèlement, en terme d'emplois, en termes financiers. Mais sans vouloir renoncer au nucléaire totalement, on sait bien que ce n'est pas l'idéal.
Il y a déjà eu deux grosses catastrophes dans le monde. On ne sait toujours pas gérer les déchets nucléaires. Il y a régulièrement des pannes. Il y a des risques. Regardez ce qui se passe pour l'EPR de Flammanville (qui est par ailleurs un fiasco depuis des années) : Areva est dans le viseur pour des soupçons de falsification pour cacher des fissures dans la fabrication de la cuve. Qu'est-ce qu'on nous cache ?
Est-ce qu'on peut être si catégorique et penser encore en 2016, que le nucléaire doit être l'alpha et l'oméga de notre politique énergétique ? On ne le croit pas. La France n'a pas bougé depuis cinquante ans (on exagère à peine). Nous développons trois fois moins que nos voisins européens les énergies renouvelable, selon l'Agence internationale de l'énergie. L'opinion commence à être prête, elle est sensibilisée.
Pour Nicolas Sarkozy, le nucléaire est un thème sur lequel il veut réaffirmer qu'il est vraiment de droite. Il cible clairement l'électorat traditionnel de droite, l'électorat conservateur. C'est aussi une manière de montrer qu'il est l'exact opposé de François Hollande. Le Président a reconnu que Fessenheim ne fermerait pas avant 2018 et a promis de réduire la part du nucléaire d'ici à 2025. Soit après le quinquennat.
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