Présidentielle 2017 : Bruno Le Maire dévoile ses propositions pour l'Éducation

À la question de savoir comment se porte l'école, Bruno Le Maire est tranchant : "Très bien pour un élève sur deux et très mal pour un élève sur deux". Voilà ce qui est dit, dans une interview accordée ce jeudi 1er septembre, jour de rentrée scolaire dans les colonnes du Parisien.

L'outsider veut aplanir les inégalités, et pour ça commencer par l'apprentissage de la langue française. "À la fin du primaire, beaucoup ne savent pas bien lire et écrire et vont après dans des voies de garage. Voilà la réalité crue de notre système éducatif", analyse-t-il. La raison pour laquelle il veut en faire sa "priorité". Dans ce but, il voudrait revenir à 15 heures d'enseignement du français au primaire, contre 10 actuellement, car l'apprentissage de la langue, "c'est une inégalité qui sera difficile à rattraper après".

Revaloriser le salaire des enseignants

Mais le "troisième homme de la primaire" a un autre cheval de bataille : outre supprimer l'ENA, il veut en finir avec le collège unique, grâce à la "mise en place d'heures d'options professionnelles dès la 6e, basées sur le libre choix". En ce sens, Bruno Le Maire veut que les lycées professionnels, CFA et Greta fusionnent et sortent du giron de l'Éducation nationale, pour être placés sous la tutelle des Régions et permettre aux entreprises de participer.

Bruno Le Maire n'oublie pas non plus les enseignants, et souhaite revaloriser le salaire des professeurs en primaire de 10 %, ainsi que de donner davantage de pouvoir et d'autonomie aux chefs d'établissements, qu'ils soient plus libres de recruter et évaluer les professeurs, avec une rémunération "en conséquence", qui elle n'est pas chiffrée.