"Un collaborateur direct de la mairie de Paris". François Bayrou a semé le doute concernant l'enquête sur des soupçons d'emplois fictifs au MoDem. Sur CNews, le ministre de la Justice a assuré qu'il n'y a "aucune enquête embarrassante pour nous (le MoDem ndlr), car tout notre mouvement choisit d'être transparent. C'est une enquête qui a été lancée pour vérifier si une dénonciation anonyme était fondée". Au micro de RTL ce mercredi 14 juin, il réitère ses propos : "Nous vivons dans le temps de la dénonciation et de la dénonciation anonyme parfois, comme c'est le cas dans cette affaire. Avec des dénonciations, on peut aller très loin".
Il a ajouté être "sûr de l'issue et des preuves qui seront immanquablement apportées". "Il y a une enquête et l'enquête établira les faits. Et je sais, moi, pour avoir confiance dans les magistrats et pour savoir la réalité de ces choses, qu'il n'y aura aucun problème pour que les magistrats disent ce qu'il en est. Moi, je protège l'indépendance de la justice et j'ai confiance en elle", a-t-il ajouté.
L'origine de l'affaire ne serait toutefois pas si anonyme que cela pour François Bayrou, qui évoque "Matthieu L.". Il est l'ancien assistant du MoDem, explique Le Parisien. Le garde des Sceaux ajoute que "la question n'est pas son nom mais la fonction de celui qui pratique la dénonciation. On protège son anonymat car sinon on s'apercevrait de ce que c'est". Sans le dire explicitement, François Bayrou laisse entendre qu'il pourrait s'agir d'une opération politique.
En privé, face à Emmanuel Macron et Édouard Philippe, le ministre a une idée bien précise de l'objectif de cette mission. C'est "un coup d'Hidalgo", juge-t-il. "L'ancien salarié du MoDem qui s'est mis à table est actuellement responsable du service de presse de la mairie de Paris", ajoute Le Canard Enchaîné. Il soupçonne la maire de Paris de vouloir "polluer" la campagne de Marielle de Sarnez, ministre chargée des Affaires européennes, vice-présidente du MoDem et visée par l'enquête préliminaire. Pour ces élections législatives, elle affronte le frondeur Pascal Cherki. Elle viserait aussi Jean-Louis Boulanges, dans les Hauts-de-Seine, qui affronte Jean-Marc Germain, l'époux d'Anne Hidalgo, précise le journal.
Quant à Matthieu L., Le Journal du Dimanche raconte qu'"en apprenant, fin mai, qu'une enquête judiciaire était ouverte sur des emplois d'attachés parlementaires visant le MoDem, ce jeune homme a replongé dans ses archives. Il a estimé qu'il pourrait se trouver dans le collimateur et a décidé de prendre les devants". En 2011, il a été le directeur de campagne de François Bayrou. Il a démissionné à l'été 2012 pour revenir au parti en 2014. Cette année-là, "il a tout fait pour être élu sur la liste de Nathalie Kosciusko-Morizet soutenue par nous... Mais comme cela n'a pas eu lieu, il est parti chez Anne Hidalgo et, du coup, a aussitôt été licencié par le MoDem pour faute grave", explique un permanent au journal.
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