"Tu étais bien incapable d'imposer quoi que ce soit". La petite phrase, prononcée par Nicolas Sarkozy à Jean-François Copé, est l'une des plus marquantes du premier débat en vue de la primaire de la droite tenu le 13 octobre. Au moment d'aborder la question de l'islam, Jean-François Copé avait alors affirmé qu'il avait tenu un rôle de premier plan dans la loi contre le port de la burqa et ce, malgré l'avis défavorable de Nicolas Sarkozy et François Fillon, alors respectivement président et Premier ministre.
Invité du Grand Jury de RTL, LCI et Le Figaro de ce 16 octobre, Jean-François Copé dit avoir perçu cette phrase comme “très violente" de la part d'un Nicolas Sarkozy avec qui les tensions sont particulièrement prégnantes. "Je me suis dit, en le voyant, ‘mais quand changera-t-il ?’, affirme-t-il. Parce que ce n'est pas un argument de fond. On est dans un débat, on ne peut pas être aussi méprisant à l'égard de celui qui - par ailleurs - a raison, car j'avais raison” réagit-il.
Le député-maire de Meaux, candidat à la primaire de la droite, revient alors sur cette histoire de la loi anti-burqa, dont il s'attribue le crédit. Celui-ci évoque une phrase de Nicolas Sarkozy, prononcée en 2010 lors d'un congrès à Versailles, "la burqa ne sera pas la bienvenue en France”. Il affirme avoir trouvé la phrase "bien molle" et s'en justifie. "Nous étions quelques parlementaires à nous inquiéter sérieusement (...) d'un phénomène très grave que, moi, j'ai vu en tant que maire, à Meaux, d'une femme qui portait un masque intégral, ce qui était pour moi le déni d'identité pour les femmes", illustre-t-il. Jean-François Copé explique alors avoir engagé une démarche parlementaire, "dans la foulée de ce discours" à Versailles pour réglementer le port de la burqa. "Et là commence un bras de fer avec l'exécutif", raconte-t-il.
"À l'Elysée, à Matignon, on disait 'il ne faut pas de loi'", poursuit le candidat. Jean-François Copé affirme être à l'origine de la loi anti-burqa, dont il a présenté le projet, selon lui, "en janvier 2010" dans "une interview au Figaro Magazine". Il dit alors promettre de mener à bien ce projet de loi "sauf si l’exécutif le fait”... Avant, selon lui, de se faire piquer la vedette par le Premier ministre de l'époque. "À ce moment, François Fillon, en catastrophe, sollicite le Conseil d'État en se disant 'notre dernière chance c'est que le Conseil d'État interdise les parlementaires de faire une loi sur la burqa. Ce qu'a fait le Conseil d'État", développe le maire de Meaux.
Celui-ci accuse ainsi l'ancien couple exécutif d'avoir menti en s'attribuant la création de cette loi. “Je me suis entendu dire par l’un et l’autre (Nicolas Sarkozy et François Fillon, ndlr) ‘on ne va pas faire une loi pour 2.000 femmes, là où je disais 'même pour une seule il faut la faire’”. "Non seulement lui (Nicolas Sarkozy, ndlr), mais François Fillon. Ils ont menti (...) Ce n’est pas eux qui ont été à l’initiative, c’est nous."
Jean-François Copé, en tant qu'élu local, en profite pour reprocher à ses deux adversaires de ne pas être des hommes de terrain. "Quand on va sur place, qu’on comprend ce qu’on arrive à faire (...), on comprend pourquoi, quand on est un peu trop enfermé à Paris, on ne voit plus ce qu’il se passe”, lance le candidat.
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