Olivier Mazerolle : "Pour Montebourg, l'immobilisme c'est Hollande"

Arnaud Montebourg a été sévèrement rappelé à l'ordre par l'entourage de Manuel Valls, qui a estimé que le ministre avait "franchi une ligne jaune" avec ses propos très critiques contre la ligne économique du gouvernement. 

Convaincu d'être le meilleur en 2017

Pour Olivier Mazerolle, le ministre de l'Économie "s'est peut-être laissé emporter par son tempérament". Selon l'éditorialiste, Arnaud Montebourg est "décidé à partir", mais il veut "choisir lui-même l'occasion pour le faire". Le trublion du gouvernement est convaincu d'être le bon candidat pour la gauche en 2017. "Il ne veut donc pas plus longtemps être associé à une politique qu'il estime mauvaise et négative", décrypte Olivier Mazerolle. 

Car Montebourg "méprise énormément" Hollande. Il ne lui pardonne pas, notamment, la "trahison de Florange". La preuve de ce mépris, ce n'est pas la critique politique, mais le choix d'envoyer au chef de l'État sa "cuvée du redressement".

Arnaud Montebourg se place dans les pas de Julien Sorel, le personnage romantique de Stendhal qui voulait secouer l'immobilisme de la société. Et pour le ministre, c'est François Hollande qui incarne cet immobilisme.