Face à Montebourg, Valls veut montrer qu'il est le patron
Le Premier ministre, qui ne peut pas rester indifférent face aux critiques d'Arnaud Montebourg, s'est dit "prêt à agir".
Quelle décision prendra Manuel Valls, après les propos d'Arnaud Montebourg ? Matignon a fait savoir dimanche 24 août que le ministre de l'Économie avait franchi la ligne jaune et que le Premier ministre était "prêt à agir".
Dans une interview au Monde, et lors de sa rentrée en Saône-et-Loire, en tandem avec son collègue Benoît Hamon, Arnaud Montebourg a pris clairement ses distances avec les choix économiques dictés par François Hollande.
Le Premier ministre qui n'obtient encore aucun résultat sur le plan économique ne peut pas se permettre de se laisser affaiblir par ces attaques. D'autant que Manuel Valls s'est construit une image d'anti Jean-Marc Ayrault, qui selon lui manquait d'autorité, précisément face à un certain Arnaud Montebourg.
Quelle sortie de crise ?
Le Premier ministre a donc tapé du poing sur la table, pour rappeler qu'il était le chef. Jusqu'où ira-t-il ? Jusqu'à exiger la démission de son ministre, qui au-delà de la provocation, s'est posé comme son rival pour 2017 ?
Pour cela, il faudrait que François Hollande soit d'accord, mais ce n'est pas le genre du président de frapper si fort. Il est donc probable que le Premier ministre et l'insolent ministre de Bercy s'entendent sur une sortie de crise dans la semaine.
"Quel bazar", soupirait un ministre dimanche 24 août, effaré par la tournure des événements, et convaincu que ce n'est pas terminé.
