Nicolas Sarkozy mis en examen : "C'est très grave", assène Jean-Christophe Cambadélis
INVITÉ RTL - Le premier secrétaire du Parti socialiste juge "très grave" la qualification de corruption active qui est retenue contre Nicolas Sarkozy.
Alors que Nicolas Sarkozy est mis en examen pour corruption active, trafic d'influence actif et recel de violation du secret professionnel, Jean-Christophe Cambadélis estime que ce premier chef d'accusation est "très grave".
"La qualification est grave. C'est grave d'être accusé de cela", a répété le premier secrétaire du Parti socialiste au micro de RTL, jeudi 3 juillet. La veille, le Premier ministre Manuel Valls avait lui aussi estimé que "les faits [étaient] graves". Nicolas Sarkozy, lors de son intervention télévisée mercredi soir, a alors laissé entendre que Manuel Valls avait pu bénéficier de la violation du secret de l'instruction pour connaître les éléments du dossier.
Pour Jean-Christophe Cambadélis, "dans la totalité des affaires qui cernent Nicolas Sarkozy, celle-ci a une connotation assez étonnante", parce que "un ancien président a mis en place un réseau pour essayer de savoir, d'influencer la justice".
Le traitement de Nicolas Sarkozy par les juges
Le premier secrétaire du PS a rejeté les attaques de la droite concernant le traitement de Nicolas Sarkozy par les juges : les 14 heures de garde à vue, suivies d'un interrogatoire de deux heures par les juges d'instruction en pleine nuit, avant la mise en examen.
"C'est le traitement qu'ont décidé les juges. Je pense que comme tout le monde, après une longue garde à vue, pour ne pas revenir une seconde fois, on le met en examen", a-t-il déclaré. Et d'ajouter par la suite : "Les Français remarquent que lui peut convoquer la presse, avoir des avocats, ce qui n'est pas le cas de tous nos citoyens."
