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2 min de lecture
Najat Vallaud-Belkacem, le 5 avril 2017
Crédit : PDN/SIPA
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Certains socialistes y auront cru jusqu'au bout, mais Najat Vallaud-Belkacem a mis fin au suspense sur sa candidature pour prendre la tête du Parti socialiste. Dans un entretien à L'Obs, l'ancienne ministre de l'Éducation nationale s'exprime pour la première fois depuis sa défaite lors des élections législatives.
"J'avais besoin de prendre du recul, de ne pas être happée par le commentaire quotidien qui devient la règle médiatique et qui empêche de se poser, de réfléchir. C’est aussi une forme de respect à l’égard de ce que les électeurs nous ont dit à la présidentielle et aux législatives : nous avons été désavoués", explique-t-elle.
Beaucoup avaient pris ce silence médiatique comme une reconquête du pouvoir socialiste. Mais il n'en est rien. "Je sais que cela peut paraître étrange de ne pas céder à l'amicale des pression de ses amis, que les standards de la politique nous ont plutôt habitués au contraire, mais je veux vraiment réfléchir, travailler et comprendre d'autres mondes que le seul monde de la politique", tranche-t-elle.
Si nous voulons reconstruire de la conviction, il faut aussi renouveler les savoirs
Najat Vallaud-Belkacem dans "L'Obs"
Dans L'Obs, Najat Vallaud-Belkacem parle ainsi de "l'après-politique" et de sa nouvelle vie : "C’est une vie où je me concentre sur moi-même, sur les miens, sur d’autres projets que des projets politiques. J’ai toujours en moi autant d’engagement qu’auparavant. Mais, depuis plusieurs mois, je ressens le besoin de l’exprimer autrement". Comment ? "Une de mes activités, parmi d’autres, au sein de ma nouvelle vie sera de diriger cette collection d’essais chez Fayard qui sera consacrée aux batailles culturelles du progressisme. Je vois bien que ces idées-là peinent de plus en plus à convaincre les gens. Si nous voulons reconstruire de la conviction, il faut aussi renouveler les savoirs".
Et le Parti socialiste dans tout ceci ? "On ne peut pas franchement dire qu’on fasse appel à la rationalité des citoyens, à leur capacité à vivre et à penser ensemble, mais plutôt à l’émotion immédiate, au sensationnel, au confort des préjugés… Et nous n’avons pas suffisamment combattu. Clairement", estime l'ancienne ministre sous François Hollande qui se garde bien de donner de dévoiler sa pensée quant à celui ou celle qui pourrait reprendre la tête du parti.
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