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Montée de l'extrême-droite : "Nous avons une responsabilité", assume François Hollande
Interrogé sur le succès de l'extrême-droite en France, le président de la République a reconnu la "responsabilité" des politiques, mais dit préférer "une colère à un silence".
François Hollande, le 5 septembre, à Newport. (archives)
Crédit : ALAIN JOCARD / AFP
Face aux résultats du Front national aux élections européennes et municipales, François Hollande a reconnu les difficultés de la classe politique. "Nous avons une responsabilité : nous ne répondons pas suffisamment aux angoisses" des Français, a-t-il déclaré.
Nous ne répondons pas suffisamment aux peurs, aux angoisses
François Hollande
"Nous ne répondons pas suffisamment aux peurs, aux angoisses, à ceux qui considèrent qu'ils ne sont plus capables de maîtriser leur destin, qui craignent l'immigration... Nous sommes responsables de cette perte de repères", a-t-il développé. Mais face au mécontentement des électeurs qui se tournent vers le Front national, il répond : "Je préfère une colère à un silence".
Selon lui, le devoir politique est de "rappeler les règles pour que la laïcité soit préservée, que des sanctions soient prononcées quand il y a lieu et que rien ne soir toléré". Mais aussi "dire la vérité à ces électeurs" et s'assurer "que les catégories laborieuses n'aient pas l'impression de payer pour les autres", afin qu'elles ne se tournent pas par dépit vers l'extrême-droite.