Migrants : François Hollande et Matteo Renzi calment les tensions

François Hollande, en Italie ce dimanche 21 juin pour inaugurer le pavillon français à l'Exposition universelle de Milan, en a profité pour réagir sur le sujet des migrants bloqués à Vintimille, source de problèmes entre les deux pays. Le président français et le chef du gouvernement italien Matteo Renzi se sont appliqués à calmer les tensions sur le sujet. 

"Je ne pense pas qu'il y ait eu des tensions entre nous", même si "parfois quelques ministres peuvent se laisser aller à quelques déclarations, c'est comme dans des fiançailles qui durent longtemps", a tempéré Matteo Renzi lors d'une conférence de presse conjointe avec François Hollande.

Échanges musclés

Les ministres de l'Intérieur français et italien, Bernard Cazeneuve et Angelino Alfano, ont eu récemment des échanges musclés au sujet des incidents dans la ville frontalière, où les forces de l'ordre françaises empêchent les migrants de franchir la frontière franco-italienne.

"Le problème n'existe pas qu'à Vintimille, ce n'est pas un phénomène ponctuel qui ne concernerait que cette ville-là", relativise le chef du gouvernement italien. 

"Pas de fermeture des frontières", assure Hollande

À Vintimille, "nous avons voulu que les règles soient appliquées de part et d'autres (...) Il n'y a pas de fermeture des frontières, il y a des contrôles qui sont faits (...) les règles sont respectées, nous appliquons les règles", assure pour sa part François Hollande.

L'Italie ne peut pas porter seule "le fardeau pour les autres", a-t-il poursuivi. Le chef de l'État assure que la France est disponible pour aider à l'enregistrement des migrants dans le cadre d'une action européenne. "Ce n'est pas à l'Italie d'assurer seule cette opération", estime-t-il. 

Renzi en appelle à la droite italienne

Matteo Renzi appelle par ailleurs les partis politiques italiens à l'unité sur ce sujet, alors que l'opposition est très critique sur sa gestion de la question des migrants, qui arrivent par milliers sur les côtes italiennes.

"Il ne faut pas polémiquer ni nous diviser", plaide-t-il. Le président du conseil va convoquer à ce sujet les présidents des régions lundi matin.