Migrants : l'UE lance une opération navale a minima contre les passeurs

Les ministres des Affaires étrangères des 28 se sont entendus pour déployer des navires, avions et drones en Méditerranée. Mais ceux-ci se contenteront pour l'instant de surveiller les côtes.

Un migrant dort au bord de la mer, près de Vintimille, en Italie, le 15 juin 2015 (illustration).

Crédit : JEAN-CHRISTOPHE MAGNENET / AFP

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L'UE se mobilise contre les passeurs de migrants en Méditerranée. Les ministres des Affaires étrangères des 28 lanceront lundi une mission navale pour s'attaquer aux réseaux criminels, indique l'AFP ce vendredi 19 juin. "Toutes les conditions sont réunies pour qu'il y ait un lancement le 22 juin par les ministres des Affaires étrangères", selon une source diplomatique.

Les États membres ont levé tous les obstacles au lancement formel de l'opération, lors d'une réunion, lundi à Luxembourg, des 28 chefs de la diplomatie. Le commandant de l'opération, l'amiral italien Enrico Credendino, "est dans une position où il peut recommander lundi matin le lancement de l'opération", précise une source européenne.

Les pays européens recevant le plus de migrants

Crédit : JJ/JFS/PLD, P.DERE/J.JACOBSEN / AFP

Navires, avions et drones

Le plan opérationnel de cette mission baptisée "EU Navfor Med" a été adopté, ajoute un autre diplomate. Les contributions en navires, moyens aériens et drones sont suffisantes, et la mission pourra commencer à se déployer "une semaine après la décision", selon un responsable européen.

La mission est censée s'attaquer aux bateaux utilisés par les trafiquants, qui envoient des migrants en haute mer au péril de leur vie. Mais, en l'absence d'un feu vert du Conseil de sécurité des Nations Unies, elle sera limitée à ce stade à une surveillance des côtes, et à une collecte et un partage accrus de renseignements sur les réseaux de passeurs.

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Crédit :

Une opération sans grande marge de manoeuvre

"Les navires, avions et drones seront déployés dans le sud de la Méditerranée pour collecter du renseignement et préparer les phases futures", précise le responsable européen.

"Mais on a vocation à aller plus loin", assure ce diplomate, tandis qu'un autre évoque "une première phase" destinée à "préparer une montée en puissance".

D'autres sources soulignent qu'en l'absence d'un mandat clair du Conseil de sécurité, qui demande lui-même un consentement préalable des autorités libyennes, l'opération est à ce stade "coincée" et réduite à patrouiller loin des côtes, avec une efficacité limitée.